Le gouvernement doit privilégier la santé dans le prochain budget, selon le PLQ
M. Leitao s'attend à ce que le surplus budgétaire atteigne cette année de 1,5 à 2 milliards de dollars.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Le budget 2020-2021, qui sera déposé le 10 mars par le ministre des Finances, Eric Girard, doit donner la priorité absolue à la santé, selon l'opposition libérale.
Le porte-parole libéral en matière de finances, le député et ex-ministre des Finances, Carlos Leitao, et le porte-parole libéral en matière de santé, André Fortin, ont présenté mardi leurs attentes budgétaires en conférence de presse.
Ces derniers exhortent le ministre des Finances à privilégier des investissements dans le réseau de la santé, qui est selon eux la grande priorité des Québécois. Ils évoquent un contexte de vieillissement accéléré de la population, un phénomène qui entraînera une pression sans cesse grandissante sur le réseau.
Le gouvernement du Québec dispose actuellement d’une confortable marge de manœuvre financière. Cela ne sera pas toujours le cas, d'où l'importance d'investir dès maintenant en vue d'assurer un financement stable du réseau de la santé, selon l'opposition libérale.
M. Leitao s'attend à ce que le surplus budgétaire atteigne cette année de 1,5 à 2 milliards de dollars, après le versement au Fonds des générations et en tenant compte de la perte comptable financière de 600 millions de dollars, annoncée la semaine dernière par le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon.
Un changement majeur dans le réseau s'impose
, a dit de son côté le député André Fortin, inquiet de voir les listes d'attente s'allonger aux urgences, sans compter le délai souvent important avant de trouver un médecin de famille.
Pour améliorer la qualité des services rendus par le réseau public, il demande au gouvernement de donner suite aux « projets-ratios », qui visent à réévaluer le nombre de patients vus par les infirmières.
Ces projets-là ont été testés, et ont démontré avoir un impact positif sur la qualité des soins offerts par les professionnels, sur les conditions de travail de nos professionnels, sur la récupération des patients. Ils ont démontré causer une diminution du nombre de médicaments utilisés par les patients et une diminution de chutes en soins de longue durée
, a-t-il énuméré.