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Rouge, une pièce d'envergure pour parler de l'art

Les comédiens Steeven Lee Potvin et Michel Nadeau sont en train de peindre.

Les comédiens Steeven Lee Potvin et Michel Nadeau, en répétition pour «Rouge»

Photo : Nicola-Frank Vachon

Ce sera le premier grand rôle sur scène de Michel Nadeau en 10 ans. À partir du 25 février au Théâtre de la Bordée, il incarnera le peintre américain Mark Rothko, dans un duel d’acteurs signé John Logan, à qui on doit les scénarios des films Gladiateur, Skyfall et L'aviateur.


Q- Michel Nadeau, à titre de directeur artistique du Théâtre de la Bordée, qu’est-ce qui vous a amené à choisir la pièce Rouge, de John Logan?

R- C’est un texte que j’ai découvert par hasard en 2013, alors que j’étais à Londres. J’ai tout de suite aimé l’histoire, ce dont ça parle, ce rapport de maître-élève. Ce jeune homme-là, auprès du vieux peintre, apprend à se définir comme artiste. Il apprend aussi à confronter un homme intellectuellement très fort et accompli sur le plan de la pratique de son art. Le jeune apprenti du peintre Rothko, tout à coup, prend sa place. Cette idée de passation me plaît.

Q- La pièce Rouge a décroché de nombreux prix, notamment six Tony Awards. Qu’est-ce qui fait la force de ce duel d’acteurs?

R- John Logan n’est pas un scénariste de grands films hollywoodiens pour rien. C’est un homme qui possède son métier et qui sait très bien écrire. La pièce Rouge est tellement bien construite : les personnages, le rythme. Il y a des montées dramatiques et des revirements de situations. Tout ça est très bien fait!

Michel Nadeau effectue un mélange de peinture.

Michel Nadeau en répétition pour «Rouge»

Photo : Nicola-Frank Vachon

Q- Qu’est-ce que ça raconte?

R- La pièce se passe en 1958. Rothko avait reçu une commande pour faire des murales d’un très gros édifice, le Seagram Building de la compagnie des Bronfman, qui avait fait construire ça sur Park Avenue. La pièce raconte les deux années qui ont précédé la livraison de cette commande.

Le jeune assistant n’a jamais existé — c’est une création de Logan —, mais ça lui permettait de mettre en contrepoint ce que Rothko a dit par rapport à l’art, au sujet du lien entre l’art et l’argent, la célébrité, la pression de demeurer pertinent comme artiste aussi.

Q- Est-ce que vous peignez pendant la pièce?

R- Oui, vous verrez, dans une des cinq scènes! Rothko, ce qu’il défendait, c’était le pouvoir de la couleur. C’est un peintre expressionniste abstrait. Pour lui, la couleur devait créer une émotion chez le spectateur.

Rouge, le titre, fait référence à la passion, au sang, à la force vitale, mais aussi à la Guerre froide qui était presque à son apogée à cette époque. Rothko avait une très grande peur. Il dit dans la pièce : Je ne crains qu’une seule chose de la vie, jeune homme. Un jour, le noir va avaler le rouge.

Sur le plan métaphorique, son jeune apprenti représente le rouge, ce nouvel élan de vie qui va peut-être faire en sorte que le noir va reculer un peu.

Les comédiens appliquent de la couleur sur un panneau.

Une scène de la pièce «Rouge», en répétition

Photo : Nicola-Frank Vachon

Q- Vous avez hâte de jouer cette pièce, ce rôle?

R- Oui, j’ai très hâte! D’avoir un rôle principal, c’est challengeant. Et, c’est dans le théâtre que je dirige. Et aussi, comme je continue à enseigner [au Conservatoire d’art dramatique de Québec] tous mes élèves vont venir me voir! (Rires) Il faut l’assumer.

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