L'itinérance bien présente au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Un homme dort dans la rue.
Photo : Radio-Canada / David Donnelly
L’itinérance ne touche pas que les grandes villes du Québec. Elle est aussi bien présente au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le phénomène se vit toutefois de façon différente dans la région, si l’on se fie aux résultats d’une étude menée par des enseignants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).
Le portrait qu’ils ont dressé permet de conclure qu’environ les deux tiers des personnes en situation d'itinérance sont des hommes. La recherche démontre également que les femmes ont accès à un plus grand nombre de ressources pour obtenir de l'aide.
Une particularité ressort en région : l'itinérance invisible.
« Ça se traduit plutôt par de l’instabilité résidentielle, donc l’idée de passer d’un logement à un autre, d’une ressource à une autre. »
Une journée dans la peau d’un itinérant
Afin de sensibiliser la population à ce problème, un homme d'affaires de Saguenay, Yves Ntetu, a décidé de se mettre dans la peau d’un sans-abri pendant 24 heures, pour une deuxième année consécutive.
Pour les filles, c’est beaucoup plus complexe, et il peut y avoir beaucoup de choses qui entrent en jeu. On peut avoir des dames qui sont enceintes, des femmes victimes de violence. On peut avoir toutes sortes de choses, donc il faut voir cet aspect-là
, précise-t-il.
Cette année, Yves Ntetu sera accompagné de Marie-Claude Morin, qui veut faire connaître les difficultés auxquelles font face les femmes en situation d’itinérance.
« Moi, si je veux aller aux toilettes, il faut que je me déshabille au complet. Ça me prend une place. »
Le défi se mettra en marche dès mardi matin.
D’après le reportage de Philippe L’Heureux