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La vente de Bombardier Transport à Alstom fait des heureux à Québec et à Paris

Un train sur lequel il est écrit « Bombardier ».

De nombreux trains construits par Bombardier sillonnent déjà l'Europe, à l'exemple de ce modèle électrique, lancé en 2018 en Allemagne.

Photo : AFP / John Macdougall

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'annonce de la vente de la division ferroviaire de Bombardier au géant français Alstom s'est attiré les louanges des ministres québécois et français de l'Économie.

C’est très bon pour le Québec. C’est bon pour Bombardier, a affirmé le ministre québécois de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, qui participait à une autre annonce à saveur économique en début d’après-midi.

Bombardier avait besoin de procéder à cette vente pour réduire sa dette qui dépasse neuf milliards de dollars américains, rappelle-t-il, affirmant que cette réduction va être très positive pour Bombardier.

Il affirme aussi qu’il y a peu de raisons de craindre des pertes d’emplois, notamment grâce à la participation de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui deviendra le plus gros actionnaire d’Alstom.

Pierre Fitzgibbon et François Legault s'adressent à la presse,

Le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon (à gauche), et le premier ministre, François Legault (à droite), ont célébré la « survie d'un fleuron québécois ».

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

Pas de garanties, mais des engagements

Trois autres éléments le rassurent : la création d’un siège social pour les Amériques » basé dans le Grand Montréal, l’engagement d’Alstom à mettre sur pied « un centre de design et d’ingénierie, un centre d’excellence où on va mettre en application l’expertise du Québec, et les occasions croissantes sur le marché nord-américain, qui selon lui devraient assurer des commandes aux usines de La Pocatière et de Saint-Bruno.

Je pense qu’on va avoir un support parental maintenant avec Alstom, a indiqué le ministre. Non seulement on protège des emplois, mais on va les bonifier. Il reconnaît néanmoins que des garanties de préserver des emplois, ça n’existe pas.

Un drapeau de la CSN flotte pendant une manifestation.

Les travailleurs de l'usine de La Pocatière ont connu des moments difficiles au cours des dernières années, manquant parfois d'ouvrage.

Photo : Radio-Canada

Le premier ministre François Legault a lui aussi bon espoir de conserver les emplois au Québec. Il estime que cette transaction a été bien pilotée. Des usines dans les Amériques qui sont gérées par le Québec, si on obtient ça, c’est quand même toute une acquisition, avait-il affirmé avec enthousiasme deux heures avant l’annonce officielle de la vente.

La CSN incite le gouvernement à stimuler le secteur ferroviaire

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) croit toutefois que Québec peut en faire davantage.

La centrale syndicale avait réagi ce matin par voie de communiqué, avant même l’annonce officielle de la transaction, pour demander au gouvernement Legault de poser un geste concret au profit des travailleurs.

« La CSN estime que la clé de la relance de l'usine de La Pocatière réside en bonne partie dans les mains du gouvernement. En ce sens, la centrale syndicale exhorte le premier ministre François Legault à accélérer les démarches entourant les nombreux projets de transport collectif actuellement à l'étude au Québec. »

— Une citation de  Extrait du communiqué de presse de la CSN

Les six projets de tramway et de prolongement du REM actuellement sur la table à dessin au Québec ainsi que la stratégie d'électrification des transports du gouvernement constituent une excellente occasion, fait valoir la CSN.

Enthousiasme avec soupçon d'inquiétude à l'Élysée

L’annonce a rapidement fait réagir outre-Atlantique. Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a été une des premières personnes à la commenter sur Twitter.

Le goût amer laissé par l’échec de la fusion entre Alstom et son concurrent allemand Siemens, bloquée par la Commission européenne, entraîne néanmoins des inquiétudes dans la classe politique française.

Encore sur Twitter, le président de l'Assemblée des départements de France, Dominique Bussereau, est revenu sur cette décision qu’il estime avoir été prise à tort par la Commission en 2017. Il a exprimé son désir de voir se concrétiser la transaction pour résister à tous les concurrents mondiaux, dont les Chinois.

Autant les avocats de Bombardier que ceux d'Alstom, ainsi que le consultant indépendant Arnaud Aymé, un spécialiste des transports au sein de la firme parisienne Sia interrogé par Radio-Canada, ne doutent pas que la transaction sera autorisée.

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