Des survivants d’un pensionnat autochtone continuent leur combat pour être indemnisés

Un groupe d'enfants de chœur au pensionnat Sainte-Anne de Fort Albany en Ontario autour de 1945 (archives)
Photo : Collection Edmund Metatawabin/Université Algoma
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des survivantes et survivants du pensionnat Sainte-Anne, à Fort Albany dans le Nord de l’Ontario, seront de retour devant un tribunal mardi matin dans le cadre de leur combat pour obtenir une compensation pour les abus dont ils ont été victimes.
Des survivants n’avaient pas eu accès à toutes les preuves lors d’une précédente audience du processus d’évaluation indépendant (PEI). Ils demandent ainsi à ce que la Cour supérieure de l’Ontario force le gouvernement fédéral à remettre des documents qui permettraient la tenue d’une nouvelle audience.
Droit à une nouvelle audience
Selon un communiqué préparé par l’avocate Fay Brunning, qui représente les survivants du pensionnat Sainte-Anne depuis plusieurs années, les fonctionnaires du gouvernement n’ont pas déposé de nouveaux rapports pour les demandes du PEI qui ont été jugées avant 2014.
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Dans une lettre envoyée le 30 janvier à la ministre des Relations Couronne-Autochtones, Carolyn Bennett, le député néo-démocrate de la circonscription fédérale de Timmins—Baie James, Charlie Angus, demande que le ministère donne accès à ces documents.
M. Angus rappelle que la Cour suprême du Canada a confirmé en avril 2019 que les demandeurs ont le droit de réclamer aux tribunaux la réouverture de leur dossier lorsqu’il y a de nouvelles preuves.

L'ancien chef Edmund Metatawabin, lui-même un survivant, en compagnie du député Charlie Angus, à gauche, et d'Alvin Fiddler, grand chef de la Nation Nishnawbe Aski.
Photo : CBC
Le député participera à une conférence de presse avant l’audience de mardi, en compagnie des survivantes et survivants ainsi que de représentants de la Nation Nishnawbe Aski et du conseil de Mushkegowuk.