Frank Plummer, scientifique canadien de renom, est mort

En 2016, Frank Plummer a remporté le prix Canada Gairdner, qui récompense un Canadien ayant fait preuve d'un leadership exceptionnel en médecine ou en sciences médicales.
Photo : La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le scientifique canadien Frank Plummer, pionnier de la recherche sur le VIH et le sida, est mort à l’âge de 67 ans.
La cause de son décès n’a pas été rendue publique.
Frank Plummer se trouvait au Kenya, où il était l’un des principaux conférenciers à la réunion annuelle de l’Université de Nairobi sur le VIH, le sida et les maladies sexuellement transmissibles.
Selon le Dr Larry Gelmon, M. Plummer s’est écroulé et a été transporté à l’hôpital, où il a été déclaré mort.
Originaire de Winnipeg
Frank Plummer est né à Winnipeg, où il a dirigé le Laboratoire national de microbiologie pendant des années. Il a reçu le prix Canada Gairdner pour ses recherches en Afrique, qui ont aidé à comprendre la transmission du VIH.
Le chercheur était également connu pour avoir lancé un partenariat entre l’Université du Manitoba et l’Université de Nairobi, avant que le monde ne connaisse l’ampleur du virus du sida. À cette époque, les scientifiques ne savaient pas que la maladie pouvait se transmettre par l’allaitement.
Il a aidé à découvrir les facteurs clés dans la transmission du VIH dès les débuts
, affirme Keith Fowke, professeur au département de médecine de la microbiologie médicale et de l’infectiologie de l’Université du Manitoba.
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« Une perte pour la science »
[Frank Plummer] a élaboré de nombreuses procédures qui ont aidé à sauver des centaines de milliers de vie à travers le monde
, soutient le Dr Fowke.
Pour le Dr Allan Ronald, qui était l’un de ses collègues, la mort de Frank est tragique et constitue une grande perte pour la science.
Il était persuadé d’être en voie de trouver un vaccin contre le virus du VIH, un chemin sur lequel il s’est lancé il y a près de 30 ans
, explique-t-il.
Frank a consacré des décennies de sa vie à l’Afrique, à mener des politiques très avancées pour la prévention contre le VIH
, a écrit de son côté le directeur général du Laboratoire national de microbiologie, Matthew Gilmour, dans un courriel interne adressé aux employés de l’Agence de la santé publique du Canada mardi.
La percée la plus notable que Frank et son équipe ont réalisée est la découverte de travailleuses du sexe résistantes au VIH. Le cadeau que ces femmes ont donné à la science, depuis, est sans précédent.
La science va continuer à développer ses exploits et à améliorer la santé publique dans le monde pour les années à venir
, a également dit Matthew Gilmour.
Le président et vice-chancelier de l’Université du Manitoba, David Barnard, a également réagi à ce décès en disant que Frank Plummer était admiré par les universitaires et les chercheurs à travers le monde.
Frank Plummer avait récemment subi une chirurgie expérimentale du cerveau pour combattre sa dépendance à l’alcool à Toronto.
Il se trouvait au Kenya avec sa femme Jo Kennelly, et sa belle-fille, Imogen. Il venait de faire un safari avec sa famille, selon le courriel de Matthew Gilmour.