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Violences sexuelles : une caravane #MoiAussi pour libérer la parole

Une femme dont le visage est caché par ses mains en premier plan, paume droite sur poing gauche.

La Caravane #MoiAussi a commencé sa tournée du Québec au mois de novembre.

Photo : iStock

La Caravane #MoiAussi sillonne les routes du Québec depuis le mois de novembre pour offrir un accompagnement et des services juridiques aux personnes victimes de violences sexuelles. Elle était lundi de passage à Trois-Rivières.

Le projet est né à Montréal en 2017 dans la foulée du mouvement #MoiAussi.On s’est rendu compte que les personnes victimes, mais également leurs proches, étaient peut-être mal informées ou ne connaissaient pas le recours au niveau juridique , explique Marie-Maude R.Beauvais, avocate et chargée de projet chez Juripop organisateur de la Caravane.

Concrètement, la Caravane noue des partenariats avec des organismes locaux et offre aux victimes qui se présentent des consultations et rencontres avec différents professionnels. Ainsi, avocats, policiers, ou intervenants psychosociaux sont présents pour écouter, accompagner et aider la victime dans ses démarches juridiques et personnelles.

Anonymat et confidentialité

Ça peut être difficile pour une victime de réaliser qu’elle a été agressée sexuellement. Ça peut prendre plusieurs années souligne Marie-Maude R.Beauvais.

Pour aider les victimes à faire le pas et libérer leur parole, la Caravane #MoiAussi garantit une confidentialité et offre également une ligne téléphonique gratuite.

Le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels de la Mauricie (CAVAC) qui recevait lundi la Caravane #MoiAussi dans ses locaux et qui fête cette année ses 30 ans, rappelle que le mouvement #MoiAussi a changé les choses en libérant la parole, mais que beaucoup reste encore à faire. On a eu des gens, hommes ou femmes, qui peuvent tourner autour de nos bureaux pendant des mois avant de prendre la décision de vraiment se présenter , raconte Dave Lysight, directeur du CAVAC.

Une activité comme celle-là permet d’avoir un espace, un lieu où la personne vient chercher de l’information, mais aussi un soutien nécessaire.

Une citation de Dave Lysight, directeur du CAVAC

 C’est encore difficile. C’est un des crimes les moins dénoncés  confirme Marie-Maude R.Beauvais.

Des femmes...et des hommes victimes

L’organisme EMPHASE (Entraide Mauricie-Centre-du-Québec pour hommes agressés sexuellement dans l'enfance), fait lui aussi partie prenante du projet en Mauricie, rappelle une statistique : au Québec, 1 homme sur 6 est agressé sexuellement au cours de sa vie.

C’est donc à eux, et pas seulement aux femmes, que la Caravane #MoiAussi s’adresse.

La présidente de l’organisme EMPHASE, Marie-Andrée Rousseau, décrit d’ailleurs certaines particularités plus compliquées chez les victimes masculines  On parle d’une quarantaine d’années avant de dénoncer. Ça va être à des âges plus avancés. Il y a beaucoup de tabous autour des hommes : “Un homme c’est fort, un homme ce n’est pas une victime, l’homme ne pas peut souffrir” c’est souvent ça qui est véhiculé. C’est une pression supplémentaire .

Après Trois-Rivières, la Caravane #MoiAussi continuera sa route au Québec. Elle sera mardi et mercredi à Drummondville.

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