L’impact des réseaux sociaux sur les personnes souffrant de troubles alimentaires

Le reportage de Nahila Bendali
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les images sur les réseaux sociaux nous montrent souvent des corps parfaits et des diètes dites miracles. Des représentations qui peuvent avoir un effet négatif chez ceux qui souffrent de troubles alimentaires.
Les réseaux sociaux sont d'ailleurs au cœur du thème de la Semaine nationale de sensibilisation aux troubles alimentaires.
C'est vraiment présent dans l’intervention qu'on a à faire
, souligne Myriam Trudel, directrice générale de la Maison l’éclaircie, qui vient en aide aux personnes touchées par un trouble alimentaire.
Audrey Chabot, aujourd'hui âgée de 27 ans, a longtemps lutté contre l'anorexie et la boulimie. Ses problèmes ont commencé alors qu'elle était au cégep, influencée par les régimes et par les personnes qui s'entraînaient dans son entourage.
Au début, c’était plus une période anorexique. Au cégep, je pouvais juste amener une orange. Ensuite, plus une période boulimique
, raconte-t-elle.
Dix ans plus tard, elle a une approche plus saine quant à son image corporelle. Elle est maintenant bénévole à la Maison l’éclaircie.
Elle constate d’ailleurs que les choses ont bien changé avec l'arrivée des réseaux sociaux. Ce n’est peut-être pas un lien direct, mais c’est une cause, on voit ce qui est parfait, mais pas l'envers du décor
, déplore-t-elle.

Audrey Chabot, âgée de 27 ans
Photo : Radio-Canada
Des images retouchées
La directrice générale de la Maison l’éclaircie souhaite sensibiliser la population et mettre en garde contre ces images souvent retouchées, mais elle croit que les réseaux sociaux peuvent aussi être utiles.
On utilise Instagram, mais on l’utilise avec une image corporelle saine, diversifiée, positive
, énumère-t-elle.
De son côté, Audrey Chabot encourage les jeunes à publier des images authentiques sur les réseaux sociaux.
J’aimerais voir des gens moins exigeants envers eux-mêmes, et qu’ils mettent des photos moins retouchées, c’est rare qu’on voie une photo qui n’est pas retouchée
, souligne la jeune femme.
La Semaine de sensibilisation aux troubles alimentaires se poursuit jusqu'au 7 février.
D’après un reportage de Nahila Bendali