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Des programmes de recherche compromis par une mise à niveau de l'Amundsen

Brise-glace moyen (dédié aux missions scientifiques d'été dans l'Arctique).

Le NGCC Amundsen.

Photo : Radio-Canada / Luc Paradis_Rad

Le brise-glace NGCC Amundsen sera retiré de la flotte de la Garde côtière canadienne dès novembre prochain pour une mise à niveau majeure, ce qui sème le doute sur la disponibilité du navire pour les programmes de recherche scientifique en 2021.

Le gouvernement fédéral confirmait en mai dernier une enveloppe de 2 milliards de dollars pour prolonger la vie de sa flotte vieillissante. Le tout en complément de la mise en œuvre de la Stratégie navale canadienne.

Dans le cas du NGCC Amundsen, les travaux démarreront l'automne prochain et le brise-glace sera en cale sèche pour une longue période en 2021.

Les travaux prévoient le remplacement du système de contrôle de propulsion, l’installation d’un nouvel appareil à gouverner, le remplacement des quatre grues et le remplacement des deux propulseurs d’étraves, confirme Guylaine Beaudoin, porte-parole à la GCC, dans un courriel envoyé à Radio-Canada.

Le calendrier des travaux demeure nébuleux. Il est prévu que les travaux débutent au début de novembre 2020. La planification n’étant pas terminée, il est impossible de donner une date de fin de travaux en 2021, ajoute Mme Beaudoin.

Les coûts de cette mise à niveau sont évalués entre 11 et 14 millions de dollars.

Impacts sur la recherche

Ces travaux provoquent de l'incertitude à la Corporation Amundsen Science.

En partenariat avec l'Université Laval depuis déjà plus de 15 ans, la Garde côtière prête en effet le navire durant la période estivale au profit de la recherche scientifique dans l'Arctique canadien. Avec les travaux qui s'en viennent, la saison 2021 est cependant compromise.

Ces temps-ci, on travaille d'arrache-pied pour essayer d'avoir du temps en 2021 pour au moins permettre une mission, explique Alexandre Forest, océanographe et directeur général d'Amundsen Science.

Des scientifiques récoltant des sédiments marins à bord de l'Amundsen

Des scientifiques récoltant des sédiments marins à bord de l'Amundsen

Photo : Courtoisie: Jean-Carlos Montero-Serrano

L'objectif des discussions avec la Garde côtière est d'aménager le calendrier pour permettre, au minimum, d'assurer le suivi de certains programmes de recherche sur les changements climatiques.

Les missions annuelles sont importantes pour le renouvellement des ententes de financement, souligne M. Forest. Elles permettent également de maintenir l'expertise technique pour les scientifiques canadiens.

Bonne foi

Alexandre Forest insiste : la Garde côtière canadienne est de bonne foi dans ce dossier. Il y a un réel désir d'appuyer ce mandat-là de la recherche, reconnaît-il. La GCC a notamment accepté d'amorcer ses travaux seulement en novembre pour préserver la saison de recherche 2020. Il faut leur donner le crédit.

Reste que le vieillissement de la flotte amène des problèmes inévitables, comme celui qui se présente, alors que les enjeux de disponibilité sont bien réels.

La disponibilité est déjà restreinte à un peu plus d'une centaine de jours par année, alors que d'autres pays, comme l'Allemagne ou la Norvège, ont des brise-glaces à 100 % consacrés à la recherche scientifique.

Il y aurait suffisamment de demande pour une telle utilisation au Canada, croit M. Forest. Présentement, on ne peut pas accommoder tout le monde.

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