La mine Frontier pourrait ne jamais voir le jour, concède le PDG de Teck

Un camion décharge du bitume extrait des sables bitumineux dans une usine située dans le nord de l'Alberta.
Photo : CBC / Kyle Bakx
Le président directeur général de Teck Resources, Don Lindsay, a affirmé que le prix du baril de pétrole est un des trois éléments qui pourraient faire dérailler le projet de mine de sables bitumineux Frontier dans le nord-est de l’Alberta.
Nous avons dit au gouvernement que, pour réaliser [le projet], nous avons besoin des trois P. Le premier est un pipeline terminé, pas seulement commencé, mais fini. Nous avons aussi besoin d’un partenaire. Et nous avons besoin d’un bon prix
, a déclaré Don Lindsay lors d’une conférence d’investisseurs CIBC à Banff.
Selon des critiques, pour que la mine soit profitable, le prix du pétrole en Amérique du Nord devra se situer au-dessus de 75 $ américains le baril, ce qui représente 20 $ américains de plus que le prix actuel.
Dans l'attente de l'obtention d'un permis de la part du gouvernement fédéral, M. Lindsay n’a pas voulu présumer de la décision concernant ce projet évalué à 20,6 milliards de dollars.
Mardi, le ministre fédéral de l'Environnement, Jonathan Wilkinson, a lié sa décision aux efforts du gouvernement albertain pour atteindre les objectifs climatiques du Canada. Il a ajouté que le gouvernement avait le droit de retarder sa décision, qui est attendue avant la fin de février.
Nous verrons ce que le Cabinet va faire
, a dit M. Lindsay en réponse à une question des investisseurs.
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Selon ce dernier, le long processus menant à la décision sur l’obtention d’un permis a été peu coûteux et en aura valu la peine même si la compagnie établie à Vancouver ne construit pas la mine.
Une commission d’examen a déterminé que le mégaprojet minier était dans l’intérêt du public, malgré ses effets négatifs sur l’environnement et les communautés autochtones.
Les plans prévoient une production de 260 000 barils de pétrole par jour pendant plus de 40 ans.