Une nouvelle école secondaire française dans l’est de Toronto

L'école secondaire Greenwood
Photo : Radio-Canada / Charlotte Mondoux-Fournier
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement ontarien finance l’achat de l’école Greenwood, dans l’est de Toronto, pour que le Conseil scolaire Viamonde puisse y ouvrir une école secondaire. Certains parents du quartier continuent cependant d’exprimer des réserves.
La province a annoncé la nouvelle lundi par communiqué. Le bâtiment appartient au conseil scolaire public anglais de Toronto (TDSB) qui ne s’en sert plus.
Le coût de la transaction est d’un peu plus de 10 millions de dollars.
D’importantes rénovations seront nécessaires avant que l’école française puisse ouvrir. Le Conseil scolaire Viamonde avait déjà obtenu 16 millions de dollars de la province pour moderniser le bâtiment.
Nous sommes vraiment heureux de cette annonce attendue de longue date par les familles francophones de Toronto.
Selon la province, la nouvelle école pourra accueillir 500 élèves de la 7e à la 12e année.

La ministre des Affaires francophones de l'Ontario, Caroline Mulroney
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Ce nouvel établissement sera un atout majeur et durable pour la communauté francophone de l'Ontario à Toronto et permettra aux élèves de poursuivre leur éducation en français de manière à être prêts pour intégrer un marché du travail.
La nouvelle école sera située au 24 de l'avenue Mountjoy, à Toronto. Elle n'a pas encore de nom.
Le choix de l'école Greenwood ne fait pas l'unanimité parmi les parents du quartier.
Certains estiment que l'acquisition de l'école Greenwood ne permettra pas d'ouvrir une école équivalente aux écoles de langue anglaise, parce qu'elle est petite, qu'elle n'a pas de terrain de sport, d'auditorium ou de cafétéria, notamment.
Heidi Pospisil, qui fait partie de la Coalition de parents pour une école secondaire de quartier, souligne que le TDSB lui-même considère qu'elle ne dispose pas des installations nécessaires et que c'est pour cela qu'elle est disponible.
Ils s'en débarrassent, mais nous on est supposés être ravis d'acquérir cette école. On n'est pas des citoyens de seconde zone. On a le droit constitutionnel d'avoir des écoles équivalentes à celles des anglophones.
Le groupe de parents a intenté une poursuite contre la province, pour faire valoir ses droits.

Me Nicolas Rouleau représente un groupe de parents qui s'est tourné vers les tribunaux.
Photo : Radio-Canada / Cédric Lizotte
L'avocat Nicolas Rouleau, qui le représente, est conscient qu'il n'y a pas beaucoup d'autres options dans ce quartier.
J'espère que c'est un pas vers l'obtention d'une école possiblement équivalente, parce que sans école équivalente, on n'est pas en train de servir nos élèves et nos élèves francophones ne voudront pas aller à cette école.
Il explique qu'avec certains ajouts, comme l'usage exclusif pour les élèves d'un parc adjacent, des rénovations à l'édifice et l'ajout d'installations manquantes, la proposition pourrait devenir acceptable.
Avec les informations de Myriam Eddahia