Les enseignants francophones ouvrent la porte à la grève

Rémi Sabourin, président de l'AEFO
Photo : Radio-Canada / Rozenn Nicolle
L'Association des enseignants franco-ontariens (AEFO) évoque la possibilité de grèves tournantes, si les négociations avec le gouvernement de Doug Ford ne débloquent pas la semaine prochaine.
Le syndicat accentue entretemps sa grève du zèle, annonçant vendredi que ses membres ne participeraient plus aux sorties éducatives et aux réunions et n'entreraient plus de notes ou les présences dans le système informatique de leur école.
Le but, c'est de mettre de la pression
, dit le président de l'AEFO Rémi Sabourin, qui cherche à semer le « chaos administratif » dans les écoles.
M. Sabourin ajoute qu'il n'y a pas eu de pourparlers avec la province cette semaine, mais que des séances de négociation sont prévues les 29 et 30 janvier.
Il « espère » que le ton des pourparlers va s'améliorer, mais tout en précisant que si rien ne change, des « décisions devront être prises ».
« Si la tendance se maintient, je peux voir l'inévitable, [soit la grève]. »
M. Sabourin souligne que les trois autres syndicats d'enseignants ontariens font déjà des grèves tournantes.
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Le premier ministre Doug Ford a affirmé vendredi matin que sa « patience avait des limites », mais tout en ajoutant qu'il n'était pas prêt à adopter une loi spéciale de retour au travail.
M. Sabourin rétorque qu'il s'agit de « rhétorique politique ».
Il dit comprendre que l'impact à court terme des moyens de pression des syndiqués peut être « négatif » pour les élèves et les parents, mais il affirme que ses membres se battent pour protéger le système d'éducation contre les coupes du gouvernement Ford.