Meurtre à Sainte-Foy : l'accusé a tué sa conjointe il y a 16 ans

Eustachio Gallese à la sortie de la centrale de police Victoria, à Québec.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Eustachio Gallese, 51 ans, est accusé du meurtre au deuxième degré d’une femme de 22 ans survenu mercredi soir dans un hôtel de Sainte-Foy. L’homme au lourd passé judiciaire a été reconnu coupable en 2006 du meurtre de sa conjointe et était en semi-liberté depuis mars l'an dernier.
Eustachio Gallese a comparu jeudi après-midi à Québec. Il s'agit du premier homicide de l'année dans la capitale.
L'homme s'est livré lui-même aux policiers vers 23 h 30 mercredi à la centrale du parc Victoria, à Québec. Il a confessé son crime et a précisé l'endroit où se trouvait la victime.
Les policiers se sont rendus à l'Hôtel Sépia, sur le chemin Saint-Louis, où ils ont retrouvé le corps de la jeune femme.
Il s'agit de Marylène Levesque, originaire du Saguenay. De nombreux membres de sa famille étaient présents au palais de justice de Québec jeudi. Selon nos informations, elle était une travailleuse du sexe.

Marylène Levesque
Photo : Facebook/Marylène Levesque
Le procureur de la Couronne, Jean-Philippe Lanthier, indique qu'une prochaine étape sera la divulgation de la preuve le 26 février.
En semi-liberté
En mars 2019, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a approuvé la semi-liberté d'Eustachio Gallese. Elle a été prolongée six mois plus tard, mais la Commission a refusé sa libération conditionnelle totale.
Une des conditions qu'il devait respecter est de déclarer toutes ses relations intimes (sexuelles et non sexuelles) avec les femmes et l'évolution de celles-ci
.
Selon la commission, Eustachio Gallese est en processus graduel de réinsertion sociale depuis 2016.
Passé criminel
En 2006, Eustachio Gallese a été reconnu coupable du meurtre de sa conjointe survenu dans une résidence de Sainte-Foy en 2004. Un meurtre que le juge a qualifié comme étant d'une rage et d'une violence aussi incroyables qu’incompréhensibles
.

Des policiers et enquêteurs sur la scène du meurtre survenu en 2004 à Sainte-Foy.
Photo : Radio-Canada
Il avait obtenu une peine d’emprisonnement à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant une période de 15 ans.
La plus récente décision de la Commission des libérations conditionnelles, en septembre 2019, indique qu'Eustachio Gallese a aussi été condamné en 1997 pour des délits de nature violente envers une ancienne conjointe, qui n'est pas sa première victime.
Il est également question dans la décision de sa consommation d'alcool et de sa consommation de cocaïne vers 2003.
La commission indique que le risque de récidive violente a généralement été établi comment étant faible à modéré
.
Traces de violence
Le corps de la victime, Marylène Levesque, portait des traces de violence, relate Étienne Doyon, porte-parole du Service de police de la Ville de Québec.
« L'homme est venu avouer son crime. On a envoyé des policiers rapidement pour corroborer les dires de la personne et les policiers ont constaté qu'il y avait une jeune femme décédée dans une chambre d'hôtel », affirme M. Doyon.
Un périmètre de sécurité a été établi autour de la scène de crime afin de permettre aux policiers de faire la lumière sur les événements.
« L'identité judiciaire est ici sur place pour expertiser la scène. Ce qu'on veut, c'est élucider les circonstances. Qu'est-ce qui a pu se passer ici hier soir? » ajoute M. Doyon.
Un hôtel tranquille
La copropriétaire de l'Hôtel Sépia affirme que son hôtel est habituellement calme et que rien n'a laissé présager mercredi soir qu'un drame avait lieu dans une des chambres.
Chantal Nadeau indique que les clients ont été interrogés par les policiers, mais que ceux-ci affirment n'avoir rien entendu. L'hôtel affichait complet mercredi soir.

La victime a été retrouvée dans cet hôtel de Sainte-Foy.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Tanguay
Il y a une enquête, et on fait le mieux possible pour aider le travail des policiers, dit-elle. Mais tout était calme hier.
Elle souligne que toutes les activités de l'hôtel ont repris jeudi matin. On prend tout le temps nécessaire pour prendre soin de notre clientèle.
Une rencontre avec les employés a déjà eu lieu pour discuter et pour les rassurer, souligne Mme Nadeau.
Avec les informations de Sébastien Tanguay et Alexandra Duval