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Coronavirus : le gouvernement chinois ferme la ville de Wuhan

Des policiers portant des masques médicaux marchent dans une gare de Shangai.

Des milliers de policiers et de militaires chinois munis de masques ont été déployés dans les gares du pays.

Photo : Reuters / Aly Song

Radio-Canada

Devant la propagation rapide du nouveau coronavirus, le gouvernement chinois interdit aux citoyens de Wuhan de quitter la ville, foyer de l’épidémie qui a fait 17 morts jusqu'à maintenant et suspend tous les transports en commun vers l'extérieur, y compris l'aéroport.

Selon la télévision publique chinoise, dès 10 h, jeudi matin, tous les trains, les métros, les autobus et les traversiers seront fermés aux voyageurs qui voudront sortir de la ville.

L’aéroport sera également fermé à tous les voyageurs en partance pour tenter de contenir le nouveau virus potentiellement mortel qui progresse rapidement sur le territoire chinois depuis son apparition, il y a un mois.

Officiellement, Pékin invite tous les habitants de Wuhan à ne pas quitter la ville, sauf pour des circonstances exceptionnelles, ont déclaré les responsables de la cellule de crise locale sur les ondes de la télévision chinoise.

Les autorités sanitaires chinoises attribuent maintenant 17 morts au nouveau coronavirus, tandis que 444 patients en sont atteints dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie.

Ce que l'on sait :

  • Le coronavirus est apparu à Wuhan, dans le centre de la Chine, en décembre.
  • Nommé 2019-nCoV, il est de la même famille que les virus du rhume et du SRAS.
  • Il a fait 17 morts en Chine et des centaines de personnes en sont atteintes.
  • Le virus a aussi été détecté à Taïwan, au Japon, en Thaïlande et en Corée du Sud.
  • Des mesures sont prises dans plusieurs pays pour limiter sa propagation.
  • L'OMS se demande si elle doit déclarer une urgence internationale.

Propagation rapide

Des passagers dans un train portant un masque.

Des passagers voyageant dans un train à Shanghai portent le masque pour se protéger contre le coronavirus.

Photo : Reuters / Aly Song

Le nouveau virus, qui se transmet par voies respiratoires, pourrait muter et se propager plus facilement, a averti lors d'une conférence de presse le vice-ministre de la Commission nationale de la santé, Li Bin.

Les personnes infectées se trouvent dans plusieurs villes du pays, notamment dans des mégapoles comme Shanghai et Pékin.

L’apparition de ce nouveau virus survient pendant la période des congés du Nouvel An chinois, qui commence vendredi. Des centaines de millions de personnes voyagent dans tout le pays à ce-moment-là. Cette situation fait craindre aux autorités une propagation rapide du virus.

Plusieurs mesures ont été prises par les autorités chinoises, qui ont répondu à l’appel du président Xi Jinping à freiner l’épidémie.

La Commission nationale de la santé a annoncé la mise en place de ventilation et de désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux. Des détecteurs de température pourront également être installés dans les sites très fréquentés.

Zhong Nanshan, un scientifique chinois de la Commission nationale de la santé, a déclaré lundi que la transmission par contagion entre personnes s'était avérée. C'était la première fois qu'une telle affirmation était rendue publique.

De son côté, la vice-ministre Li Bin a confirmé qu'il y avait des preuves d'une transmission humaine par voie respiratoire.

Les autorités ont rendu obligatoire le port du masque respiratoire à plusieurs endroits, dont Wuhan. Ces masques deviennent toutefois difficiles à trouver.

Des cas dans plusieurs pays

Un panneau qui montre la ville de Wuhan en Chine et qui mentionne que si les voyageurs arrivent de cette ville et qu'ils ont de la toux ou de la fière, il faut en informer le personnel immédiatement.

Un avis de quarantaine sur l'épidémie de coronavirus est affiché dans le hall d'entrée de l'aéroport de Haneda à Tokyo, au Japon.

Photo : Reuters / Kim Kyung-Hoon

Le virus a été repéré en décembre à Wuhan, dans le centre de la Chine, chez des gens travaillant dans un marché de fruits de mer et de poissons. L’origine exacte du virus et la période d'incubation demeurent encore inconnues.

Depuis, des cas ont été rapportés au Japon, en Corée du Sud, en Thaïlande et à Taïwan.

La région semi-autonome chinoise de Macao a fait état mercredi d'un premier cas du coronavirus et a ordonné à tous les employés de ses casinos de porter un masque pour endiguer l'épidémie. Il s’agit d’une femme d'affaires de 52 ans qui était arrivée dimanche en train en provenance de la ville voisine de Zhuhai.

Seule zone en Chine où les jeux d'argent sont autorisés, Macao attire chaque année des millions de touristes de Chine continentale.

Une femme portant un masque distribue des dépliants à des jeunes femmes.

Une infirmière distribue des dépliants d'information sur le coronavirus à l'aéroport international de Kuala Lumpur, en Malaisie.

Photo : Reuters / Lim Huey Teng

Mardi, une première personne contaminée par le coronavirus a été hospitalisée par précaution aux États-Unis. L’homme d'une trentaine d'années, originaire de Wuhan, réside près de Seattle dans le nord-ouest du pays. Il est arrivé le 15 janvier sans fièvre à l'aéroport de Seattle, situé dans l'État de Washington. Même si son état de santé est bon, il a été hospitalisé par précaution et il restera en isolement pendant encore au moins 48 heures, selon les autorités locales.

Même si aucun cas n’a été enregistré, l’Australie, la Russie, le Népal, Singapour, la Malaisie, le Vietnam, le Bangladesh et l’Inde ont renforcé leurs contrôles depuis quelques jours. À l'aéroport de Moscou Cheremetievo, le plus grand de Russie, la température des passagers venus de Chine est contrôlée dans les avions par des caméras thermiques.

Gros plan du scanner.

Un employé des services sanitaires du Kazakhstan utilise un scanner thermique pour déterminer si les voyageurs venant de Chine ont des symptômes pouvant être liés au nouveau coronavirus.

Photo : Reuters / Pavel Mikheyev

Trop tôt pour déclarer l'urgence de santé publique de portée internationale

Un comité ad hoc de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s'est réuni mercredi pour faire le point sur la situation, a déclaré qu'il ne disposait pas de suffisamment d'informations jusqu'à maintenant pour décréter une urgence de santé publique de portée internationale. Le comité compte se réunir à nouveau jeudi.

L'OMS n'a jusqu'ici utilisé ce terme que pour de rares cas d'épidémies nécessitant une réaction internationale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l'Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l'homme, comme un rhume, mais aussi d'autres plus graves comme le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).

Sur 8096 cas, le virus du SRAS avait fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong, selon l'OMS. L'organisation internationale avait à l'époque vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l'alerte et tenté de dissimuler l'ampleur de l'épidémie.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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