Coronavirus : aucune mesure particulière à Vancouver, malgré les appels à la vigilance

La communauté chinoise représente à elle seule le quart de la population vancouvéroise, selon les données démographiques du recensement de 2016.
Photo : Radio-Canada / CBC
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Vancouver, véritable plaque tournante entre l’Asie et le Canada, devra se montrer vigilante afin d’éviter la propagation possible du coronavirus, selon des experts en santé. Mais plusieurs questions devront être examinées avant que la sonnette d’alarme ne soit tirée.
À l’aube du Nouvel An lunaire, où les Sino-Canadiens se déplacent en grand nombre entre le Canada et la Chine, les autorités sanitaires devraient faire preuve d'une vigilance accrue, estime le directeur médical du Centre des maladies infectieuses de Vancouver, le Dr Brian Conway.
« À ce moment-ci, au Canada, il y a lieu d'être vigilant, mais non inquiet. »
La transmission du virus entre êtres humains , qui s’apparente à celui du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), est avérée, a annoncé Pékin.
Les aéroports au centre de l'attention
L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) mettra en œuvre des mesures préventives, notamment des panneaux d'avertissement, aux aéroports internationaux de Vancouver, de Toronto et de Montréal. Une question de dépistage sera également ajoutée aux kiosques électroniques d'immigration.
Contrairement à certains grands aéroports américains, qui dépisteront les passagers venant de Wuhan, d'où semble provenir le virus, aucune mesure particulière n'a été mise en place au Canada.
Un cas unique de transmission ne suffit pas à faire foi de la dangerosité de propagation
, explique la docteure Allison McGeer, microbiologiste et consultante en maladies infectieuses à Toronto.
« La question cruciale est maintenant de comprendre d’où vient le virus, et de savoir s'il y a assez de cas de transmissions entre humains pour qu’il se propage au sein de la population. »
Les voyageurs qui ont transité par la région de Wuhan devraient consulter un médecin, selon le Dr Conway, surtout s'ils présentent des symptômes de fièvre, de toux, et de difficultés respiratoires.
Réunion « d'urgence »
Avant d'être alarmiste, dit le Dr Conway, il faut attendre la réunion d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui se tiendra mercredi à Genève pour faire le point sur l'épidémie et nous renseigner de façon plus détaillée.
Un comité y déterminera s'il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale », qualification qui n'est utilisée que pour les épidémies les plus graves, a annoncé l'OMS.
Pour le Dr Conway, l'organisation prend des mesures anticipées. En déterminant comment le virus se transmet, elle sera mieux outillée pour intervenir avant qu'il ne devienne un problème à l'échelle internationale.
Le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique, Adrian Dix, n’a pas immédiatement répondu aux demandes d’entrevues.