Négociations avec les enseignants : la pression monte

Les enseignants de l’élémentaire vont débrayer dans différentes régions tout au long de la semaine.
Photo : Radio-Canada
Les enseignants des écoles élémentaires publiques anglaises de l'Ontario ont entrepris lundi une première semaine de grèves rotatives.
Le plus important syndicat d’enseignants, avec 83 000 membres, ciblait les écoles des régions de Toronto, York et Ottawa-Carleton.
D’autres conseils scolaires seront visés tout au long de la semaine.
Je suis ici pour les élèves, parce que nous avons des compressions massives dans les écoles de l'Ontario
, déclare Haley Mezei, enseignante à l'École élémentaire publique Queen Victoria.
Les enseignants ont affronté le froid, accompagnés par moments de parents et d'autres membres de la communauté.
Jared Epp a deux enfants qui fréquentent l'École élémentaire publique Queen Victoria. Nous voulions que nos filles démontrent à leurs enseignants qu'elles les appuient.
Le président de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO), Sam Hammond, a déclaré qu'il n'y avait pas eu de progrès significatif depuis le début des négociations avec le gouvernement progressiste-conservateur en août.
Les parties se sont rencontrées pour la dernière fois le 19 décembre.
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La grogne des enseignants sera particulièrement évidente mardi en Ontario, alors que trois syndicats organiseront des grèves.
La semaine dernière, le premier ministre Doug Ford a répété que les augmentations salariales seraient limitées à 1 %.
Lundi, le ministre de l'Éducation Stephen Lecce a assuré que la province était prête à reprendre les négociations dès que le médiateur rappellerait les parties à la table de négociation.
Nous allons continuer à insister sur le fait que ces grèves pénalisent les enfants, en espérant que l'escalade des moyens de pression cessera.
Il a répété que les moyens de pression nuisent à la progression des élèves et rendent la vie des parents plus difficiles.
Le ministre croit qu'il est temps de considérer à nouveau son offre faite il y a trois mois de faire appel à un médiateur privé [un médiateur du ministère du Travail est déjà à la table de négociations] pour conclure des ententes.
De son côté, l'Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) précise que des rencontres de négociations avec un médiateur sont prévues les 29 et 30 janvier. Les autres parties n'étaient pas disponibles pour une rencontre cette semaine, ajoute le syndicat.