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De « capitale du chômage » à ville entrepreneuriale

Vue du centre-ville de Trois-Rivières depuis les berges du Saint-Laurent.

Le centre-ville de Trois-Rivières au bord du Saint-Laurent, en été

Photo : Radio-Canada / ICI Radio-Canada

Radio-Canada

Longtemps reconnue comme la capitale nationale du chômage, Trois-Rivières s’est profondément transformée dans les dix dernières années. Le chef-lieu de la Mauricie a diversifié son économie, mais la pauvreté subsiste.

Avec des bilans touristiques positifs qui se succèdent, un nouveau centre des congrès, un Colisée en construction, les acteurs économiques s'entendent pour dire que Trois-Rivières a ni plus ni moins le vent dans les voiles pour la prochaine décennie. Un état des lieux qui contraste avec celui d'un passé pas si lointain.

En 2009, le taux de chômage moyen dans la région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières était de 9 %, le plus élevé au Québec. Il a été de 5,5 % en 2019, près de la moyenne québécoise de 5,1 %.

Ça irritait tous les acteurs, les villes de la région de la Mauricie, qu'on soit identifiés à la capitale nationale du chômage. Au-delà de la prise de conscience, il y eut des analyses, des plans d'action, qui reconnaissaient la nécessité de diversifier notre économie, relate le ministre responsable de la région, Jean Boulet.

L’aide de programmes du gouvernement du Québec a été essentiel dans ce processus de diversification économique, selon les intervenants consultés par Radio-Canada.

Il y a eu une prise en main qui s'est faite et elle s'est faite surtout sur la base de travailler non plus seulement sur l'exploitation des ressources naturelles, mais de plus en plus sur la valeur ajoutée au niveau des produits que l'on fait, explique le directeur général d’Innovation et développement économique (IDÉ) Trois-Rivières, Mario De Tilly.

Les cubes devant l'Université.

De plus en plus de Trifluviens détiennent des diplômes universitaires.

Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

Plus de diplômés

Le niveau de scolarité s'est également amélioré. Selon l’Institut de la statistique du Québec, 44 % de la population de la région détient un diplôme collégial ou universitaire.

Les gens sont plus éduqués, poursuit M. De Tilly. Donc, il y a une meilleure employabilité et ça s'est également manifesté par l'explosion du nombre d’entrepreneurs. Lorsqu'on regarde, il y a une dizaine d'années, il y avait très peu d'entrepreneurs d’ici en Mauricie. Au cours des cinq dernières années, on a eu 300 nouveaux travailleurs autonomes. C'est énorme, c'est phénoménal.

Un lampadaire devant un bâtiment en briques.

Le district entrepreneurial innovant Open Trois-Rivières a maintenant pignon sur la rue des Forges au centre-ville.

Photo : Radio-Canada / Daniel Ricard

La notoriété de Trois-Rivières, son image de marque, a aussi été revue, notamment grâce à la culture.

Trois-Rivières, ce n'était plus juste une pause pipi entre Montréal et Québec et tranquillement, ça devenait une destination. [...] Notre population active, pour la première fois dans la décennie, augmente et ça c'est tout à fait symptomatique d'un intérêt plus grand par rapport à une communauté, estime le directeur général d’IDÉ.

La population active est passée de 76 700 personnes en 2009 dans la région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières à 80 600 personnes en 2019.

Pauvreté

Malgré tout, le taux d'assistance sociale moyen en Mauricie reste élevé, avec 8,6 % en 2019, contre 5,7 % en moyenne au Québec. Beaucoup de Trifluviens souffrent de pauvreté et d'isolement.

Le nombre de personnes en situation d'itinérance se maintient à Trois-Rivières.

Le nombre de personnes en situation d'itinérance se maintient à Trois-Rivières.

Photo : Radio-Canada

On est encore la première région au Québec en termes de nombre et de pourcentage. [...] Je vais tout faire pour diminuer le taux d'assistance sociale, et de sortir le plus de monde possible de la pauvreté et les intégrer dans la société, martèle le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

Pour Mario de Tilly, même s'il reste de la pauvreté, il est clair que les indices sont favorables, et ce, grâce à la communauté.

À mon avis, le plus bel ingrédient de cette réussite-là, bien c'est l'ensemble de la communauté qui s'est prise en main, parce que ce n'est jamais le fait d'une seule personne, conclut-il.

D’après un reportage de Sarah Désilets-Rousseau

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