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Montréal, quand tout baigne dans la lumière

La Biosphère, situé à l'île Sainte-Hélène, sous l'effet de l'éclairage

La Biosphère, qui se trouve sur l'île Sainte-Hélène, est illuminée.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La ville aux cent clochers est-elle en passe de devenir la « Ville lumière »? Après le pont Jacques-Cartier, le Stade olympique et la Biosphère, c’est au tour du clocher de l’UQAM d’être illuminé, à compter du 21 janvier.

L’université, qui procède à d'importants travaux de réfection du clocher de l’église Saint-Jacques, en a profité pour repenser l’éclairage de ce joyau emblématique du Quartier latin.

Les vestiges de l’église Saint-Jacques, construite en 1856 sur les cendres de la première cathédrale de Montréal, font désormais partie du pavillon Judith-Jasmin. Sa cure de jouvence passe, entre autres, par une mise en lumière soignée.

Le clocher de l’ancienne église Saint-Jacques, qui se trouve à l'UQAM, baigne dans la lumière.

L'UQAM a profité des travaux de restauration du clocher de l’ancienne église Saint-Jacques pour illuminer cet élément architectural emblématique du campus.

Photo : Radio-Canada / UQAM

Comme plusieurs métropoles, Montréal mise de plus en plus sur l’éclairage pour mettre en valeur ses bâtiments distinctifs, selon Ludovic Lefévère, le fondateur d’UDO design, la firme chargée de concevoir l’éclairage du clocher.

Celui qui se définit comme un architecte de la lumière n’en est pas à ses premières armes. Il a notamment collaboré à l’illumination du pont Jacques-Cartier et à celle du nouveau Hard Rock café en Floride, cet immense complexe hôtelier en forme de guitare.

« Faire exactement la même chose que le soleil la nuit, ce n'est pas spécialement intéressant. C'est vraiment d'aller chercher les directions de lumière, la température et la couleur de la lumière qui permet d'aller chercher une perception spéciale. »

— Une citation de  Ludovic Lefévère
La lumière fait désormais partie intégrante des animations de nuit au Quartier des spectacles.

La lumière fait désormais partie intégrante des animations de nuit au Quartier des spectacles.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La lumière, une signature

Pionnier dans le domaine, le Quartier des spectacles s’est doté depuis 2006 d’une politique en matière d’éclairage.

Elle se décline en trois volets : une signature lumineuse commune, l’éclairage architectural et des vidéoprojections. Une approche qui renforce le caractère distinctif du secteur et qui a été récompensée de plusieurs prix nationaux et internationaux.

Dans ce quartier, la lumière fait partie du spectacle. Des projections architecturales mettent en vedette des créations originales.

Au sol, des ronds rouges identifient les lieux de diffusion culturelle, un clin d’œil aux tapis rouges et au passé Red Light du quartier.

Une vingtaine d’édifices ont été illuminés pour mettre en valeur leurs spécificités architecturales.

Des guirlandes lumineuses sont installées tout au long de la rue commerciale Masson.

La rue Masson, commerciale et animée, se pare de lumières.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le jeu en vaut la chandelle

La lumière attire. La promenade Masson est l'une des artères commerciales montréalaises ayant le plus faible taux de locaux vacants. Pour maintenir son dynamisme et renforcer la vie de quartier, elle mise entre autres sur l’éclairage de rue.

Depuis trois ans, la Société de développement commercial (SDC) a installé des traverses lumineuses au-dessus de l’avenue pour marquer son territoire et renforcer le sentiment de cohésion.

Le projet a coûté 25 000 $. Une somme importante pour les marchands, mais qui a des retombées positives, selon Kheir Djaghri, le directeur général de la SDC.

Ils n’entendent pas en rester là. La SDC s’est dotée d’un plan lumière pour bonifier l’offre au cours des prochaines années. Ce sera une véritable expérience en termes de lumière, affirme-t-il.

Montréal ne devrait pas devenir le « phare West »

Les ampoules DEL ont été une véritable révolution, mais il ne faut pas céder à la tentation de tout éclairer, prévient Marc-André Carignan, chroniqueur en développement urbain.

Il y a très peu de contrôle présentement à Montréal sur la lumière. On n'a pas de plan lumière ou de chef d'orchestre qui dit : "On devrait éclairer de telle ou telle façon". C'est un peu le free-for-all et ça amène à certaines dérives, constate-t-il.

Le pont Jacques-Cartier est illuminé depuis le 375e anniversaire de Montréal

Le pont Jacques-Cartier demeure illuminé depuis les festivités du 375e anniversaire de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Selon M. Carignan, le pont Jacques-Cartier et l’édifice Sun Life sont des réussites, alors que le nouveau pont Samuel-De Champlain et la place Bonaventure sont à mettre dans la catégorie des échecs.

Il explique que ce n’est pas le talent qui manque dans la métropole, mais qu’il faut se méfier de la surenchère et éviter de succomber au clinquant. Montréal ne doit pas devenir Las Vegas.

Il n’y a effectivement pas de politique concertée ni de vision globale à Montréal. Exception faite du Vieux-Montréal, où des mesures existent en raison de son aspect patrimonial, ou encore dans certains secteurs spécifiques, comme le Quartier des spectacles.

Une mauvaise gestion de la lumière peut avoir un impact négatif sur la faune et la flore. Sans compter les désagréments qu’un éclairage mal pensé peut occasionner chez les riverains.

La Grande roue du Vieux-Port de Montréal illuminée pendant la nuit.

La Grande roue du Vieux-Port de Montréal illuminée.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

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