Développement économique en français : les projets financés par l’Ontario
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Des ambassadeurs se réunissent à Haileybury, dans le Nord de l'Ontario, pour développer des expériences touristiques, l'un des trois projets économiques financés par le PAFO.
Photo : Jocelyn Blais
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Trois projets d’affaires se partagent près de 145 000 $ du gouvernement de l'Ontario dans le cadre du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFOreconduit pour une deuxième année.
),Le gouvernement de Doug Ford a ajouté sa touche au programme lancé par les libéraux en incorporant un volet économique. Celui-ci permet aux entreprises desservant un marché francophone de demander jusqu’à 50 000 $.
En tout, neuf projets ont été soumis dans ce volet et trois ont été retenus.
Des expériences touristiques dans le Nord de l'Ontario
Canoë, randonnées en raquette, immersion en costume dans un village historique, l’auberge Les Suites des Présidents à Haileybury veut former une équipe d’ambassadeurs qui proposera des aventures touristiques dans le Témiscamingue ontarien.
On a déjà des maisons historiques qu’on loue, mais quand les visiteurs reviennent, ils veulent faire une expérience différente
, affirme Nicole Guertin, copropriétaire de l’auberge et d’un café local.
La femme d’affaires dit avoir déjà recruté une trentaine de passionnés de la région. Ces ambassadeurs seront encadrés par des experts en tourisme, en rédaction et en photographie pour qu’ils puissent ensuite concevoir des expériences
qui seront affichées sur le site de locations à court terme Airbnb.
« Il y en a un peu pour tous les goûts. C’est très impressionnant. »
En plus du financement du PAFOmousser le tourisme dans la région.
, la Ville de Temiskaming Shores a contribué à hauteur de 10 000 $ au projet pour que l’équipe élargisse son offre aux visiteurs anglophones, une nouvelle façon deÉtant une communauté bilingue, Nicole pousse beaucoup la francophonie dans notre région. On reçoit des milliers de visiteurs chaque année
, affirme Anne-Marie Loranger, coordonnatrice du développement économique de la municipalité, qui compte quelque 10 000 résidents.
Le projet pourrait aussi s’implanter ailleurs dans le Nord de l’Ontario. Mme Guertin dit qu’elle rencontrera des représentants de Kapuskasing, de Hearst et de Cochrane la semaine prochaine afin de déterminer comment l’adapter à leurs régions.
Des commandes de repas en ligne
Le chef cuisinier d’origine camerounaise Guy Dongué prévoit, de son côté, d'élargir sa part de marché grâce au PAFO
, tout en offrant des emplois aux nouveaux arrivants francophones.Kids Cuisine Santé vend des repas faits maison distribués dans des écoles du Grand Toronto, desservant des familles majoritairement francophones, un marché qui croît d’année en année.
C’est une contribution qui est très bienvenue parce que ça nous a permis déjà de mettre en place un logiciel d’inscription, ce qui nous faisait vraiment défaut, vu le volume d’inscriptions à chaque rentrée
, affirme M. Dongué.
Le service de traiteur, qui compte 16 employés à temps plein et 4 à temps partiel, a même dû refuser des contrats.
Face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, M. Dongué compte embaucher cinq nouveaux chefs, misant sur de nouveaux arrivants francophones, qui seraient formés grâce à un partenariat avec le Collège Boréal et la Société économique de l’Ontario.
« Le plus grand défi, c’est de former des chefs de sorte qu’ils soient autonomes dans chaque école. »
Grâce au recrutement et à la formation de nouveaux employés et au nouveau système de commandes en ligne, l’entrepreneur estime que son chiffre d’affaires pourrait augmenter d’environ 20 % cette année.
Un portail franco-ontarien des affaires
Une société torontoise spécialisée en traduction et en événementiel, Detroit Productions Inc., participe à la création d’une nouvelle plateforme qui a pour but de renforcer les liens d’affaires entre Franco-Ontariens.
Le portail B2BeeMatch
, qui sera mis en ligne le 3 février, propose de jumeler des compagnies et des partenaires, des clients et des employés potentiels. Développé par Red Dot Digital, le site web comprendra également une section en français intitulée Quartier d'affaires
, explique le président de Detroit Productions, Richard Kempler, aussi directeur général du Club canadien de Toronto.
Une application mobile devrait être développée prochainement, selon lui.
« Notre but n’est pas de réinventer la roue. On ne va pas créer un nouveau répertoire, mais nous allons plutôt créer une place de marché virtuelle. »
Le financement du PAFO5 à 7
à Toronto, Ottawa, Kapuskasing, Timmins, Cornwall, Windsor et Sudbury.
Chaque région a un fort potentiel au niveau des entrepreneurs franco-ontariens. Mais on se rend compte en fait qu'il n'y a pas beaucoup de communication. Chaque région reste un peu isolée
, explique le responsable de l'initiative.
M. Kempler profitera de l’occasion pour promouvoir les prix RelèveON, qui reconnaissent les jeunes professionnels francophones. Il espère aussi lancer un forum franco-ontarien des affaires, sous l’égide du Club canadien de Toronto.
Un atout économique significatif
pour la province
La ministre des Affaires francophones de l’Ontario, Caroline Mulroney, se réjouit de ce qui a été proposé par ces trois bénéficiaires, représentant la première cohorte du volet économique du PAFO
.« Stimuler la croissance des petites entreprises francophones à travers l’Ontario contribuera à la prospérité de toute la province. »
Selon la ministre, ces projets généreront des retombées économiques positives, favoriseront le développement d’une main-d’œuvre bilingue qualifiée ainsi que l’organisation d’activités de réseautage
.