Les problèmes de surpopulation à l’Hôpital Pasqua préoccupent le syndicat des infirmières

Les urgences dans plusieurs hôpitaux en Saskatchewan sont débordés en raison d'énormément de cas de grippe, selon l'Autorité de la santé de la province.
Photo : Radio-Canada / Thomas Gagné
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les problèmes de surpopulation aux urgences de l’Hôpital Pasqua, à Regina, soulèvent des inquiétudes au sein du Syndicat des infirmières de la Saskatchewan (SUN). Sa présidente, Tracy Zambory, affirme que l’établissement de santé reçoit près de deux fois plus de patients que sa capacité ne le lui permet, ce qui cause « un problème de sécurité important ».
Nous savons [que l’Hôpital Pasqua] a 60 patients présentement, alors que l’espace est conçu pour en accueillir 32
, note-t-elle.
Ce problème n’est cependant pas nouveau, selon Tracy Zambory, qui indique que la médecine de couloir est bien présente à l’intérieur de l’établissement.
Il n’y a pas d’oxygène ou de sonnette d’appel, il n’y a pas la sécurité d’une chambre d’hôpital normale, particulièrement aux urgences. Il n’y a aucune excuse pour justifier qu’une personne soit soignée dans les corridors
, déplore-t-elle.
Des draps ont été installés depuis le plafond pour essayer de donner un peu d’intimité [aux patients]. Ça ne devrait jamais se produire. Nous sommes très inquiets.

La présidente du Syndicat des infirmières de la Saskatchewan, Tracy Zambory, croit qu'une stratégie provinciale doit être mise sur pied pour faire en sorte que les patients aux prises avec des problèmes de dépendance ou de santé mentale se rendent là où il est possible de leur fournir de l'aide spécifique.
Photo : Radio-Canada / Thomas Gagné
Épidémie de grippe
L’Autorité de la santé de la Saskatchewan (SHA) déclare dans un communiqué qu’une unité de soins de l’Hôpital Pasqua est fermée en raison d’une épidémie de grippe et que la situation a entraîné une pression sur les urgences des deux hôpitaux de Regina.
Des plans pour gérer la surpopulation sont en place, et du personnel supplémentaire est appelé pour diminuer la charge de travail [des infirmiers et des infirmières]. Nous continuons à nous assurer que les patients reçoivent des soins en toute sécurité
, précise la SHA.
La réponse de la province n’a toutefois pas convaincu le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Saskatchewan, Ryan Meili.
Nous savons que la surpopulation, les longues attentes et la médecine de couloir sont des réalités bien présentes à Regina et à Saskatoon, mais ce gouvernement prend trop de temps à agir
, déclare-t-il.
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Une stratégie provinciale demandée
Tracy Zambory recommande qu’une discussion approfondie ait lieu entre la SHA et le SUN le plus rapidement possible
afin d’élaborer une stratégie qui permettrait d’améliorer les soins dispensés dans les établissements de santé de la province.
Elle constate que les patients qui sont aux prises avec des dépendances aux drogues et les personnes qui ont des problèmes de santé mentale se présentent souvent aux urgences, mais que ces dernies ont bien souvent besoin d’une aide particulière.
Il faut qu’on s’interroge sur les façons d’empêcher qu’autant de patients se présentent aux urgences. On n’a besoin d’une meilleure stratégie
, dénonce Tracy Zambory.

Les urgences de l'Hôpital Pasqua, à Regina, est aux prises avec un problème de surpopulation important selon la présidente du Syndicat des infirmières de la Saskatchewan, Tracy Zambory.
Photo : CBC
Un problème persistant
L'opposition officielle a soulevé à maintes reprises la question de la médecine de couloir lors de la session législative d’automne, demandant régulièrement au gouvernement provincial d’agir pour remédier à la situation.
En novembre, un patient est mort dans une salle d’urgence de Saskatoon, et le SUN a affirmé que c'était dû aux problèmes de surpopulation et au manque de personnel.
Le ministre de la Santé de la Saskatchewan, Jim Reiter, a déclaré qu’une enquête a été menée et que le gouvernement s’est aperçu que les soins aux patients n’étaient pas un facteur dans cette affaire.
Avec les informations d’Adam Hunter et de Thomas Gagné