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Une bousculade meurtrière aux obsèques du général Soleimani

Des milliers de gens assistent à des obsèques.

Plusieurs milliers de personnes ont assisté aux funérailles du général Qassem Soleimani, tué lors d’un raid américain, à Kerman, en Iran, le 7 janvier 2020.

Photo : Reuters / Wana News Agency

Radio-Canada

Une bousculade survenue à Kerman lors des obsèques du général iranien Qassem Soleimani a fait 56 morts et 213 blessés, selon un bilan fourni par le responsable des services médicaux d'urgence locaux, Pirhossein Koulivand.

Malheureusement, en raison de la bousculade, certains de nos compatriotes ont été blessés et d'autres ont été tués pendant la procession funéraire, avait admis plus tôt M. Koulivand.

En raison de ce drame, les autorités iraniennes ont été contraintes de reporter les obsèques du général, tué vendredi dans une frappe aérienne menée par l'armée américaine à l'aéroport de Bagdad, en Irak.

Les funérailles du commandant de la force Al-Qods, l'unité d'élite des Gardiens de la révolution, devaient initialement clore le troisième et dernier jour de deuil national décrété à sa mémoire.

L'agence semi-officielle ISNA a cependant fait savoir quelques heures plus tard que le corps du général a été transféré dans la section des martyrs du cimetière de Kerman, sa ville natale, et que son inhumation avait commencé.

Le général Soleimani était considéré comme le personnage le plus puissant de la République islamique après le guide suprême, l'ayatollah Khamenei.

Depuis dimanche, des centaines de milliers, voire des millions d'Iraniens sont descendus dans les rues d'Ahvaz, de Machhad et de Téhéran pour lui rendre hommage.

L'administration Trump a expliqué avoir décidé de liquider Qassem Soleimani parce qu'il était un terroriste, responsable de la mort de centaines de soldats américains, et qu'il s'apprêtait à ordonner de nouvelles attaques.

Nouvelles menaces iraniennes

L'Iran a promis de venger la mort du général, et plusieurs de ses responsables ne cessent depuis de brandir des menaces envers les États-Unis.

Dans une interview accordée à CNN, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a assimilé la frappe fatale à Soleimani à un acte de terrorisme d'État.

Il s'agit d'une agression armée contre l'Iran et nous y répondrons. Mais nous y répondrons de manière proportionnée et non disproportionnée, a-t-il déclaré.

Une femme brandit par une pancarte, sur laquelle on peut voir des traces de mains ensanglantées.

« Nous voulons une vengeance », peut-on lire sur cette pancarte brandie par une Iranienne, lors des obsèques du général Soleimani, mardi, à Kerman.

Photo : Getty Images / AFP/ATTA KENARE

Nous y répondrons de manière légale. Nous ne sommes pas des hors-la-loi comme le président Trump, a ajouté le chef de la diplomatie iranienne, en évoquant les menaces du chef d'État américain de cibler des sites culturels iraniens.

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, affirme pour sa part que la République islamique étudie 13 scénarios pour venger la mort du général Soleimani.

Ils ont été débattus au sein du Conseil, et même si le consensus se forme autour du scénario le plus faible, sa mise en oeuvre pourra être un cauchemar historique pour tous les Américains, a-t-il fait valoir, selon des propos cités par l'agence semi-officielle Fars.

Nous prendrons notre revanche, une revanche intense et décisive, a pour sa part promis le général Hossein Salami, commandant des gardiens de la Révolution, présent à Kerman.

La mort du général Soleimani a déjà eu de multiples conséquences pour la sécurité internationale.

Samedi, l'OTAN a suspendu ses opérations d'entraînement de l'armée irakienne, destinées à empêcher le retour du groupe armé État islamique (EI).

Des députés irakiens ont ensuite demandé à leur gouvernement, très influencé par l'Iran, d'expulser les troupes américaines du pays. Le président Trump menace d'adopter des sanctions contre le pays si cela se concrétise.

La République islamique a aussi annoncé dimanche qu'elle ne se sent plus tenue par aucune limite sur le nombre de centrifugeuses, comme cela avait été convenu dans l'accord sur le nucléaire de 2015, que le président Trump a renié.

Avec les informations de Associated Press et Reuters

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