L’étalement urbain gagne les municipalités en périphérie de la CMM
L’étude indique que 100 000 personnes provenant des pourtours de la Communauté métropolitaine de Montréal se rendent au travail quotidiennement sur le territoire métropolitain.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Une étude de l’Observatoire du Grand Montréal souligne un important développement urbanistique dans les municipalités limitrophes de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Ce développement a pour conséquence une croissance significative du trafic automobile. L’étude indique que 100 000 personnes provenant des pourtours de la Communauté métropolitaine de Montréal
se rendent au travail quotidiennement sur le territoire métropolitain.
Et 94 % de ces 100 000 personnes utilisent principalement la voiture pour se rendre au travail.
À titre indicatif, 68 % des résidents du territoire de la CMM
utilisent l’automobile, les résidents de la couronne nord l’utilisent à 89 %, tandis que ceux de la couronne sud l'utilisent à 87 %.Par ailleurs, le document indique que plusieurs municipalités limitrophes de la CMM présentent toujours un développement résidentiel reposant sur la construction de maisons individuelles
, qui est souvent le principal produit résidentiel encore construit
.
Tandis que les maisons individuelles représentaient seulement 10,8 % de l'ensemble des mises en chantier résidentielles de 2013 à 2018 dans l'agglomération de Longueuil, elles représentaient 33,4 % des mises en chantier résidentielles de Saint-Jean-sur-Richelieu au cours de la même période.
La croissance démographique des municipalités périphériques de la CMM
est due principalement à la migration en provenance du Grand Montréal.Un exode favorisé par les plus faibles coûts de l'immobilier
Les rédacteurs de l’étude soulignent que la migration vers les municipalités périphériques est notamment favorisée par le faible coût des maisons individuelles.
Au deuxième trimestre de 2019, le prix médian d'une maison dans la MRC Les Moulins était de 285 000 $, alors que ce même prix médian dans la municipalité voisine de Saint-Lin-Laurentides était de 227 000 $.
Selon l’étude, la CMM perd environ 7000 personnes par année depuis 2015 dans ses échanges migratoires avec les municipalités situées à proximité.
Alors que le taux de croissance annuelle moyenne de la population de l'ensemble du Québec était de 0,6 % de 2015 à 2018, ce taux atteignait 1,3 % pour les MRC périmétropolitaines de la couronne nord.
C'est la MRC de la Rivière-du-Nord, comprenant Saint-Jérôme, qui gagne le plus dans ses échanges migratoires avec la CMM
: de 2015 à 2018, elle lui a ravi en moyenne près de 2000 personnes par année. La MRC de Montcalm suit avec un gain net d'environ 1000 personnes par année.