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La Première nation Wet’suwet’en donne un avis d'éviction aux employés de Coastal GasLink

Un manifestant tient une plume dans la main droite devant des policiers, dans une forêt enneigée.

Des manifestants et la police sont face à face au campement antigazoduc.

Photo : Radio-Canada / Chantelle Bellerichard

Radio-Canada

La Première Nation de Wet’suwet’en dit avoir donné un avis d’éviction aux employés de l'entreprise responsable de la construction du pipeline Coastal GasLink. Selon les chefs autochtones, ils sont en droit d’empêcher les travaux sur le chantier à proximité de Houston, en Colombie-Britannique, puisque celui-ci est situé sur leurs terres.

Dans la lettre, on pouvait lire : Coastal GasLink viole la loi des Wet'suwet'en, et nous devons la faire respecter afin de maintenir l'intégrité de nos territoires pour les générations futures.

Il s’agit d’un nouveau recours pour la Première Nation, alors qu'un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a prolongé, le 31 décembre, une injonction visant à empêcher les manifestants autochtones d'entraver l'accès des travailleurs au chantier du gazoduc.

Qu'est-ce que Coastal GasLink?

Le projet Coastal GasLink prévoit la construction d'un gazoduc de 670 km reliant la région de Dawson Creek, dans le centre-est de la Colombie-Britannique aux environs de Kitimat, dans le nord de la côte.

Le coût du pipeline est estimé à 6,6 milliards de dollars et sa mise en service est prévue pour 2023.

Source : Coastal GasLink

Selon le chef autochtone Na'Moks, les employés de Coastal GasLink ont d'abord réagi avec arrogance et suffisance lorsqu'ils ont reçu l'avis. Il ajoute cependant leur avoir expliqué que la présence de membres de la Nation Wet'suwet'en se voulait « paisible ».

Nous les avons vus partir, car nous sommes restés jusqu'à ce qu'ils partent. [...] Nous avons chanté et fait résonner nos tambours, puis nous leur avons souhaité du bien. Ce ne sont que des employés, mais nous devions faire savoir aux décideurs que nous ne sommes pas d'accord avec eux et que nous respectons notre loi, précise-t-il.

Le chantier est vacant depuis l'avis d’expulsion et, ajoute le chef Na'Moks, ni la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ni Coastal GasLink n'ont soufflé mot quant à leurs intentions après le départ des employés.

La GRC et l'entreprise n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue de CBC/Radio-Canada.

La construction du projet de 6,6 milliards de dollars a commencé en janvier 2019. Le pipeline appartient à TC Energy, une compagnie de Calgary, qui a accepté de vendre 65 % du projet à la société d'investissement privée KKR et à la société de la Couronne Alberta Investment Management Corporation (AIMCo) le mois dernier. La vente devrait être conclue plus tard cette année.

Avec les informations de Joe Dryden

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