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L'irrésistible ascension de la rémunération des PDG canadiens

Des billets de devises canadiennes.

En 2018, les PDG ont en moyenne touché 11,8 millions de dollars canadiens annuels, contre un peu plus de 52 000 $ pour la moyenne des Canadiens.

Photo : Getty Images / joshlaverty

Agence France-Presse

La rémunération des 100 patrons les mieux payés du Canada était 227 fois supérieure à celle d'un employé moyen en 2018, un sommet sans précédent, selon l'enquête du Centre canadien des politiques alternatives.

Autrement dit, à 10 h 09 le 2 janvier, les PDG [présidents-directeurs généraux] les mieux rémunérés avaient déjà empoché en moyenne autant d'argent que ne le fera un travailleur canadien pendant toute l'année. C'est la première fois depuis 13 ans que cela se produit aussi tôt dans l'année, selon cette étude annuelle de l’institut.

De 2008 à 2018, les 100 PDG les mieux payés ont vu leur rémunération bondir de 61 %, alors que celle d'un travailleur ordinaire n'augmentait que de 24 %, soit presque au même rythme que l'inflation, souligne l'étude.

Entre 2017 et 2018, la rémunération des patrons a bondi de 18 %, alors que celle d'un employé moyen a augmenté de 2,6 %, selon cet institut plutôt marqué à gauche.

La richesse continue de se concentrer tout en haut, tandis que les revenus moyens suivent à peine l'inflation.

Une citation de David Macdonald, auteur de l'étude

En 2018, les PDG ont en moyenne touché 11,8 millions de dollars canadiens annuels, contre un peu plus de 52 000 $ pour la moyenne des Canadiens.

La majeure partie (79 %) de la rémunération des PDG était composée de primes que leur versent les entreprises, notamment sous forme d'options d'achat d'actions.

Ces options sont des titres pouvant être convertis en actions de l'entreprise qui les distribue à un prix très avantageux fixé à l'avance.

Par ailleurs, en 2018, seulement quatre femmes ont réussi à se hisser parmi les patrons les plus riches, contre trois l'année précédente.

Outre la rémunération du PDG, celle des cadres des entreprises reste aussi élevée, même lorsque ces sociétés subissent des pertes. Pour le tiers d'entre elles, la rémunération des cinq cadres les mieux payés équivalait à au moins 40 % des pertes qu'elles avaient subies.

Par ailleurs, 13 % des sociétés rentables versaient davantage d'argent à ses cadres qu'elles payaient d'impôts sur leurs revenus.

L'institut propose quelques pistes pour réduire les inégalités : un taux d'imposition sur le revenu plus élevé pour les grands patrons; la suppression des abattements fiscaux accordés aux entreprises pour les salaires de plus de 1 million de dollars; et une révision complète des échappatoires, comme les options d'achat d'actions.

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