« C’était l'apocalypse » : une Québécoise fuit les feux de forêt en Australie

Marie-Eve Leclerc a dû quitter le village du sud-est de l'Australie où elle se trouvait en raison des feux de forêt qui font rage là-bas.
Photo : Facebook/Marie-Eve Leclerc
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
En voyage dans le sud-est de l’Australie, Marie-Eve Leclerc et sa famille ont dû quitter en vitesse le village de Bermagui alors qu'un feu de forêt faisait rage à une dizaine de kilomètres de là.
La résidente de Québec se trouve maintenant en sécurité dans la capitale du pays, Canberra. On a fait 300 kilomètres, mais ç’a pris 8 heures; c’était pare-chocs à pare-chocs sur la route
, raconte-t-elle en entrevue à l'émission Première heure, à Québec.
Marie-Eve Leclerc souligne que le trajet s’est bien déroulé, même si le sentiment d’urgence les habitait et que les automobilistes craignaient de manquer d’essence.
On a parlé avec un homme qui attendait depuis très tôt le matin à la station-service dans l’espoir qu’il y ait une livraison de pétrole
, ajoute-t-elle.

Le trajet vers Canberra a duré 8 heures pour Marie-Eve Leclerc et sa famille.
Photo : Facebook/Marie-Eve Leclerc
La saison des feux de forêt a débuté au mois de septembre, mais les conditions ont été particulièrement catastrophiques au cours des derniers jours. Au moins 8 personnes sont mortes en 48 h, et des centaines d'hectares de forêt ont été détruits.
Un nouveau pic de chaleur est attendu samedi, ce qui pourrait favoriser la progression des incendies.

Entrevue avec Marie-Ève Leclerc
Ordre d’évacuer
Marie-Eve Leclerc était en visite avec sa mère chez son frère, qui réside à Bermagui. Le 31 décembre, un voisin a alerté la famille.
Il est venu cogner à notre porte pour dire d’évacuer, que le feu s’en venait, raconte-t-elle. On est sortis, il faisait extrêmement noir; on sentait une forte odeur de fumée; il pleuvait des cendres.
Le vent venait vers nous, c’était incroyable… C'était comme l’apocalypse.
Les résidents du village et les touristes se sont rassemblés à la plage avant de partir vers Canberra en voiture.
Mme Leclerc souligne que les vents soufflaient avec de fortes rafales et qu’il faisait très froid au bord de l’eau.
On a ramassé les deux enfants, ma mère, mon frère et ma belle-sœur… En 30 minutes, nous sommes partis
, raconte-t-elle.
La famille s’est réfugiée chez des amis qui vivent à Canberra.
Marie-Eve Leclerc indique que même dans la capitale, il faut porter un masque, puisque les particules de fumée y sont très visibles.
Avec les informations d'Alexandre Duval et Michel Bherer