Une ferme pour animaux « retraités » à Saint-Tite

La Miniferme du Boisé de Saint-Tite accueille des centaines d'animaux, dont des alpagas.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La Miniferme du Boisé à Saint-Tite n’a de petit que le nom. L’entreprise a débuté avec l’achat de deux canetons à une ferme de Pâques. Quinze ans plus tard, les propriétaires y accueillent 400 animaux de ferme en fin de carrière ou rescapés lorsque leurs maîtres ne peuvent plus s’en occuper.
Quand c’est une passion qui s’installe, c’est un peu difficile après ça de mettre le frein
, raconte la copropriétaire Raymonde Cossette.
La nouvelle star de la ferme, c’est Maggy. La vache a pris sa retraite de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Ses années de loyaux services ont permis de sauver environ 500 vies animales. Son estomac a servi à créer des remèdes pour guérir d’autres vaches, mais aussi d’autres animaux.
C’est une héroïne !, lance Mme Cossette. Quand un ruminant a un problème de digestion, [...] ils vont aller chercher directement le rumen dans son estomac et avec un tube, ils vont le donner directement par la gueule du receveur.

La copropriétaire de la Miniferme du Boisé de Saint-Tite, Raymonde Cossette, ainsi que Maggy, la vache au hublot.
Photo : Radio-Canada
Parmi les autres pensionnaires, Lorette, un alpaga d’abord sauvé d’un élevage puis d’une mort certaine après qu’elle se soit cassé une patte à cause du verglas. Elle a dû être amputée. Raymonde est déjà excitée de pouvoir parler de handicap et de différence avec les enfants qui visitent la ferme.
Dans les familles, dans les classes, il y a beaucoup d’enfants qui ont des différences. On dit des enfants, des adultes aussi qui ont des différences. Nous en fait, on passe le message aussi par les animaux pour faire comprendre qu’effectivement, il a plein d’amis.
Malgré tout le travail que demandent les animaux, aucune retraite n’est en vue pour Raymonde Cossette. La ferme peut être visitée en tout temps. Tous les revenus tirés des visites servent à nourrir les animaux.
D'après le reportage de Pascale Langlois