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D'anciens alcooliques donnent leurs conseils pour rester sobre durant les Fêtes

Un homme verse une mesure d'alcool dans un verre.

La consommation d'alcool durant les Fêtes peut être une source de stress pour les anciens alcooliques.

Photo : Getty Images / Jeff J. Mitchell

Radio-Canada

L’alcool coule à flots durant le temps des Fêtes, ce qui peut être une source de stress pour les personnes qui ont eu une consommation problématique dans le passé.

Les gens ont souvent tendance à proposer des boissons alcoolisées durant les Fêtes, oubliant du même coup tous ceux se doivent d'éviter de consommer de l'alcool, remarque Laura Kelly, sobre depuis maintenant 29 ans.

Mme Kelly dirige le centre Sober and Friendly Environment à Charlottetown. L'établissement propose des activités sociales aux gens qui ont cessé de boire ou de consommer des drogues.

Mme Kelly souriante à côté de l'enseigne de son établissement

Sœur Laura Kelly dirige le centre SAFE (Sober and Friendly Environment) qui organise des activités à Charlottetown pour les gens qui ont cessé de consommer de l'alcool ou des drogues.

Photo : CBC/Isabella Zavarise

Les anciens buveurs peuvent renoncer aux soirées arrosées, mais peuvent difficilement éviter les fêtes familiales ou les activités entre collègues, estime-t-elle.

Surveillez votre verre

L’ancien médecin Grant Matheson, qui a surmonté sa dépendance à l’alcool et aux opioïdes, conseille aux gens de faire attention à ce qu’ils boivent durant les activités des Fêtes. Il dit avoir lui-même pris par erreur un verre de boisson gazeuse qu’il croyait être le sien et qui contenait de l’alcool, qu'il a craché aussi tôt qu'il en a détecté le goût. Ce n’était pas une bonne surprise, lance-t-il.

Portrait de Grant Matheson assis sur un divan.

Les gens qui veulent cesser de consommer de l'alcool peuvent avoir l'appui d'organismes comme Alcooliques anonymes chaque jour, y compris à Noël, souligne l'ancien médecin Grant Matheson.

Photo : CBC/Matt Rainnie

M. Matheson dit se rendre à ces activités en voiture pour être capable de rentrer chez lui au moment qui lui convient. Il apporte aussi des écouteurs pour s’isoler un peu dans l'éventualité où l'activité devenait trop animée.

Il est aussi utile de compter sur une personne de confiance que l'on peut appeler au cours de la soirée, explique M. Matheson.

Attention à l’alcool dans la nourriture

Les personnes qui ne veulent pas boire d’alcool doivent aussi faire attention aux gâteaux et autres pâtisseries des Fêtes qui peuvent en contenir, rappelle Mme Kelly.

Consommer un gâteau aux fruits et au rhum peut entraîner une rechute d’alcoolisme, souligne-t-elle.

Des restaurants ne précisent pas toujours que leurs sauces contiennent du vin. Il faut toujours être attentif, recommande-t-elle.

Manger et se reposer avant de sortir

Un ancien toxicomane doit être en mesure de reconnaître ses points faibles, qui se manifestent souvent lorsqu’il se sent seul, fatigué, de mauvaise humeur ou affamé, explique Grant Matheson.

S’il doit se rendre à une soirée, il fait une sieste et mange un peu avant de partir afin d'éviter la fatigue ou la faim durant l’activité.

Les gens qui accompagnent d’anciens buveurs à des activités sociales doivent aussi comprendre que ces derniers peuvent vouloir rentrer tôt à la maison, souligne M. Matheson. Il est important, dans cette éventualité, de ne pas leur poser de question, précise-t-il.

Il ajoute que le fait de participer à des activités sans alcool est un bon moyen d’éviter une rechute d’alcoolisme.

La vente d’alcool à l’épicerie critiquée

De nombreuses épiceries au Nouveau-Brunswick ont récemment commencé à vendre de la bière, ce qui complique la vie de Zoe Scott, résidente de Moncton âgée de 27 ans.

Mme Scott, ancienne buveuse de bière, explique qu’il est difficile pour elle de résister à la tentation d’en acheter quand elle en voit aux quatre coins de ces supermarchés.

Elle dit s’en tirer grâce à son jeune fils de 13 mois qui l’accompagne et qui lui rappelle qu’elle doit acheter des couches et non de la bière.

La jeune femme tient son bébé sur ses genoux.

La présence de son fils de 13 mois, Wesley, encourage Zoe Scott à ne pas acheter de bière quand elle en voit sur les étalages en faisant son épicerie.

Photo : CBC/Jennifer Sweet

Zoe Scott regrette le monopole de la vente de bière par les magasins d’Alcool NB. Selon elle, la bière devrait à tout le moins être dissimulée dans une section distincte dans les épiceries.

Mais la disposition de l’alcool dans les épiceries relève de ces commerces et non d'Alcool NB, explique un porte-parole de la société d'État, Thomas Tremblay.

En contrepartie, Alcool NB exerce un mandat de responsabilité sociale, qui l'amène à faire des campagnes publicitaires et des dons à des organismes communautaires, explique-t-il.

Avec des renseignements de Tony Davis et de Jennifer Sweet, de CBC

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