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L’ADN ne détermine pas la santé des individus, selon une étude

Une personne qui manipule une éprouvette contenant un liquide effectue un test d'ADN.

Une nouvelle étude montre que l'ADN ne serait pas aussi utile qu'on peut le penser pour déterminer les risques d'être atteint par certaines maladies.

Photo : iStock

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une étude de l’Université de l’Alberta, publiée dans la revue PLOS One, démontre qu’il y a de 5 à 10 % de chances de voir des liens entre le patrimoine génétique d’un individu et les maladies dont il pourrait souffrir.

Le Dr David Wishart, qui est professeur dans les facultés de sciences biologiques et de sciences informatiques, a cosigné cette étude. En se basant sur les résultats de son équipe de recherche, il affirme que, dans la plupart des cas, les gènes d’un individu interviennent dans une proportion inférieure à 5 % dans les risques de souffrir d'une maladie en particulier, notamment beaucoup de types de cancers, de formes de diabète ainsi que la maladie d’Alzheimer.

Ces résultats entrent en contradiction avec la croyance généralisée, y compris dans le domaine médical, que le fait de se soumettre à un test génétique permet d’identifier, de façon précise, les risques d'être atteint de l’une de ces maladies.

« L'ADN ne détermine pas le destin et la mutation génétique commune est sans valeur pour prédire l’apparition de maladies. »

— Une citation de  Dr David Wishart, coauteur de l’étude

Cette étude est exceptionnelle, puisqu’elle est la plus grande méta-analyse jamais réalisée. Elle est basée sur les données recueillies au cours de deux décennies de recherches sur le lien possible entre les mutations génétiques les plus répandues, dites SNP (Single Nucleotide Polymorphism) et différentes maladies.

Lier les maladies à d’autres facteurs

Cette étude met aussi l'accent sur des exceptions notables telles que la maladie de Crohn, la maladie coeliaque et la dégénérescence maculaire (maladie de la rétine). Les risques d’être atteint de ces maladies sont liés au facteur génétique à hauteur de 40 à 50 %.

Selon le Dr Wishart, malgré ces exceptions, l'étude souligne l’importance d’avoir en tête d’autres facteurs de risques. Il est de plus en plus clair que les risques d’avoir de nombreuses maladies sont plutôt liés au métabolisme des individus, à leur environnement, à leur mode de vie ou à leur exposition à divers types de nutriments, de substances chimiques, de bactéries ou de virus, explique-t-il.

Le Dr Wishart et ses collègues affirment qu'étudier les métabolites (déchets organiques issus des matières vivantes), les produits chimiques, les protéines et le microbiome (ensemble des micro-organismes) permettrait, au contraire des gènes, d’avoir une vue d’ensemble des risques de développer certaines maladies de façon beaucoup plus exacte.

Cette étude jette plus que jamais une lumière crue sur la nécessité de comprendre l'environnement ainsi que celle de maîtriser la qualité des aliments, de l'eau et de l'air.

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