Utiliser la forêt pour éliminer la styromousse

Les résidus de bois devraient être utilisés davantage pour fabriquer des contenants compostables, selon le Syndicat des producteurs forestiers. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Camille Vernet
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent (SPFBSL) demande à Québec d'adopter un décret afin d'éliminer les contenants de styromousse et de plastique dans la province.
Après avoir adopté la Déclaration universelle d'urgence climatique en avril dernier, le Syndicat poursuit ses revendications en matière d'environnement.
Il vient de déposer un mémoire auprès des ministères de l'Environnement, de la Forêt, de la Faune et des Parcs afin d'inciter le gouvernement à trouver des solutions de rechange aux matériaux polluants actuellement utilisés par l'industrie.
On sait que ça ne virera pas de bord demain matin, mais ça va avancer, ça va faire son bonhomme de chemin, et ce sont les consommateurs qui vont faire évoluer cette chose-là
, a précisé en point de presse le président du SPFBSL , Maurice Veilleux.
Qui plus est, le Syndicat souligne que cette façon de faire pourrait être profitable aux producteurs de bois, puisque les résidus forestiers peuvent être utilisés dans la fabrication de contenants compostables.
En plus de valoriser davantage la fibre prélevée en forêt, cela permettrait de réduire la pollution associée à la production de pétrole et à sa transformation en plastique, soutien M. Veilleux.
« C'est une façon de valoriser la fibre; on protège l'environnement et, en même temps, on n'importe pas de l'extérieur. »
La Fédération des groupements forestiers, le Conseil de l'industrie forestière, les quatre députés du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ainsi que le Conseil régional de l'environnement (CRE) ont déjà donné leur appui à la proposition du Syndicat.
On dit souvent que le bois est le matériau de construction écologique par excellence, mais ce n'est pas juste pour faire de la construction
, affirme la directrice générale du CRE , Luce Balthazar.
« Le bois, les résidus du bois, la fibre agroforestière également sont des remplaçants très intéressants pour le plastique et le styromousse. »
Mme Balthazar pense que Québec pourrait faire un pas en ce sens, puisque le ministère de l'Environnement révise actuellement sa politique concernant la gestion des matières résiduelles. C'est le bon moment pour intégrer ça dans la nouvelle politique et intégrer des règlements qui soient fermes
, précise-t-elle.
La nouvelle stratégie entourant la gestion des matières résiduelles doit être annoncée en 2020.