Rick Chiarelli accueilli par des demandes de démission au conseil municipal d’Ottawa
Des arbres et structures devant l’hôtel de ville ont également été décorés de soutiens-gorge pour rappeler les gestes reprochés à Rick Chiarelli.
Photo : CBC
Des manifestants ont réservé un accueil musclé au conseiller du quartier Collège, Rick Chiarelli, à son arrivée à l’hôtel de ville d’Ottawa, mercredi. Certains de ses collègues ont même refusé de s’asseoir à la table du conseil en guise de protestation.
Le conseil municipal d'Ottawa se réunissait, mercredi, pour l'adoption du budget 2020.
Rick Chiarelli s'est rendu à l'hôtel de ville pour la seconde fois depuis que des allégations d’inconduites sexuelles le visant ont été rendues publiques en septembre. Depuis le début de l'automne, 13 femmes auraient été victimes de comportements déplacés de la part du conseiller.
Dans un geste symbolique faisant écho à la position des protestataires, la majorité des élus autour de la table du conseil ont refusé de s’asseoir lors de l’ouverture de la réunion à 10 h.
La douzaine de conseillers toujours debout plus de deux heures après le début de la séance se sont finalement assis à 12 h 30 lorsque Rick Chiarelli a quitté la salle. Ce dernier est parti avant la tenue du vote sur l’adoption du budget, prétextant ne pas se sentir bien.
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Une quinzaine de personnes du public assistant à la réunion du conseil manifestaient aussi en silence en arborant des t-shirts sur lesquels on pouvait lire #ResignRick
[Démissionne Rick]. Des arbres et des structures devant l’hôtel de ville ont également été décorés de soutiens-gorge pour rappeler les gestes et les commentaires reprochés à l’élu.
Après son départ de la salle de réunion du conseil municipal, Rick Chiarelli s’est brièvement adressé aux représentants des médias. Il a répété qu’il ne pouvait pas commenter les allégations contre lui en raison de l’enquête du commissaire à l’intégrité à son sujet.
Le conseiller a également refusé de commenter, assurant que sa demande de révision judiciaire pour contester le pouvoir du commissaire à l’intégrité va commencer sous peu.
Le maire Jim Watson a promis une révision des pratiques d'embauche et des conditions de travail des employés des bureaux des conseillers. Le greffier municipal devrait produire et rendre public un rapport sur la question en mars.
Avec les informations de Kate Porter de CBC