Le Plateau veut sauver ses enseignes emblématiques

Le reportage de Julie Marceau
Photo : Radio-Canada / Charles Contant
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les élus du Plateau-Mont-Royal ont déposé lundi un avis de motion pour protéger les enseignes commerciales emblématiques de l'arrondissement, afin d'éviter des histoires comme celle de l'affiche du magasin Archambault, retirée puis sauvée de justesse.
Un projet de règlement est sur la planche à dessin et pourrait même être étendu ailleurs à Montréal. L'arrondissement a gelé temporairement tout retrait d'enseignes d'ici à ce qu'un répertoire et une réglementation officielle soient mis en place.
De Schwartz aux fameux bagels St-Viateur, en passant par des affiches plus ludiques comme celles d'Ameublement Elvis ou même du Cinéma L'Amour, toutes font partie des enseignes emblématiques de Montréal.

La vitrine du commerce Ameublement Elvis sur l'avenue Papineau près de l'avenue du Mont-Royal.
Photo : Radio-Canada / Charles Contant
Matt Soar, directeur du programme du baccalauréat ès arts de l'Université Concordia et curateur du projet d'enseignes de Montréal, salue l'initiative.
C'est magnifique... c'est très, très important l'histoire des enseignes à Montréal. Très fier. C'est important pour notre sens du patrimoine
, dit-il.

Le restaurant Schwartz's a pignon sur rue depuis près de 100 ans.
Photo : Radio-Canada / Charles Contant
Et dans ce patrimoine, il y a J. Omer Roy, le plus vieux commerce de l'avenue du Mont-Royal, fondé il y a 100 ans. Son propriétaire, Normand Roy, a récemment choisi de mettre la clef sous la porte faute de rentabilité et de relève.
Le commerce, d'abord ouvert par son grand-père au 1, avenue du Mont-Royal Ouest en 1919, est à l'image de nombreuses boutiques de Montréal qui façonnent l'identité de la métropole.

La bijouterie J. Omer Roy, une enseigne emblématique sur l'avenue du Mont-Royal.
Photo : Radio-Canada / Charles Contant
Je reçois beaucoup d'amour depuis un mois, relate Normand Roy. Des témoignages de satisfaction, de regret. Qu'est-ce qu'on va faire quand vous ne serez plus là? C'est sûr que je vais être nostalgique...
Pour Normand Roy, si son enseigne est conservée, ce sera un peu l'extension de toute une vie.
À chaque fois que je vais passer au coin Papineau–Mont-Royal, je vais naturellement tourner la tête à droite pour voir si l'enseigne est encore là... dans 5 ans, dans 10 ans. J'aimerais ça pouvoir le faire.
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Avec les informations de Julie Marceau