Cigarette électronique : toujours plus de jeunes enclins à consommer fréquemment à Québec
Un adolescent expire une épaisse fumée provenant d'une cigarette électronique qu'il vient de respirer.
Photo : Radio-Canada
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale estime que les jeunes du secondaire sont plus nombreux à vapoter et qu'ils ont tendance à vapoter davantage. Ils sont quatre fois plus à utiliser leur cigarette électronique quotidiennement qu'il y a trois ans, selon une étude qui a sondé leurs habitudes pendant cette période et dont les résultats ont été présentés mercredi.
L’usage de la cigarette électronique chez les jeunes atteint des niveaux préoccupants, en hausse d'une année à l'autre, et fortement associés au tabagisme
, rapporte l’étude, menée par les Drs Slim Haddad, Richard Bélanger et François Desbiens.
Les statistiques sont alarmantes
, s’inquiète le Dr Richard Bélanger. Actuellement, le vapotage à l’intérieur de la Capitale-Nationale atteint des niveaux jamais vus alors que 43 % des jeunes ont déjà vapoté
, selon le docteur.
Les résultats portent sur les données recueillies pendant trois ans auprès de plus de 20 000 élèves des 32 écoles publiques et privées participant au projet COMPASS-Québec.
Une porte d’entrée pour la cigarette
Après avoir vapoté, les jeunes sont très enclins à consommer des cigarettes régulièrement. Il y a 20 fois plus de fumeurs [de cigarettes] chez les jeunes qui vapotent qu’il y en a chez les jeunes qui ne vapotent pas
.
Un jeune sur trois, soit 6863 d'entre eux, estime que fumer la cigarette électronique représente aucun ou peu de risque pour la santé, ce qui les pousse à l’utiliser plus fréquemment, selon le CIUSSS.
Les garçons en région plus à risque
La prévalence est d’ailleurs plus élevée auprès des élèves du secondaire 5 et dans les régions, soit Charlevoix et Portneuf
, peut-on lire.
Les garçons qui perçoivent leur santé mentale comme mauvaise ou passable et qui discutent moins de leurs problèmes avec leur famille sont également plus à risque
, selon les données recueillies.
Les jeunes provenant d’un milieu familial défavorisé et ceux étudiant dans une zone rurale
sont aussi plus à risque.
Les chercheurs recommandent d’encadrer l’usage de la cigarette électronique et de sensibiliser davantage les jeunes aux effets néfastes du vapotage.