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« Est-ce qu'on est pauvres, maman? »

Pour certaines familles de Vancouver, les banques alimentaires donnent un grand coup de main.

Deux mains qui tiennent de la luzerne au-dessus d'un sac d'épicerie rempli d'asperges, de champignons, de brocoli et de bananes.

Myriam se réjouit de sa récolte de légumes du centre communautaire La Boussole et surtout des asperges, un luxe pour elle.

Photo : Radio-Canada / Julie Landry

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le coût de la vie à Vancouver est si élevé que certaines familles ont recours à des banques alimentaires, même si elles ont un toit et un emploi.  

C’est le cas de Myriam, une mère de deux enfants, qui hésitait récemment à accepter les légumes frais proposés par le centre communautaire francophone La Boussole. Ma situation n’est pas désespérée, confie-t-elle. 

Son mari travaille, sa famille a des vêtements propres, et tout le monde se sent en sécurité. Mais les fins de mois sont difficiles. Myriam a choisi de quitter son travail parce que la garderie pour ses deux enfants engloutissait 99 % de son salaire. 

Une main dépose un pot de yogourt dans un réfrigérateur.

Certains aliments sont tout juste périmés. « Le truc, c’est qu’une fois que tu as récupéré ton don, tu rentres tout de suite chez toi », explique la mère de famille.

Photo : Radio-Canada / Julie Landry

Elle a finalement commencé à fréquenter la banque alimentaire et d’autres programmes pour des familles dans sa situation en acceptant le message d’une bénévole de La Boussole. Elle m'a dit : "Tu y as droit, alors ne te prive pas de ce droit que tu as si ça te permet de vivre correctement, de te sentir à l'aise par rapport à ta fin de mois".

« Je ne vais pas à la banque alimentaire pour aller au cinéma, pour me faire des restaurants avec des copines, pour m’acheter des chaussures à la mode. »

— Une citation de  Myriam, bénéficiaire de la Boussole

Elle va à la banque alimentaire pour avoir une certaine sécurité financière, pour que les fins de mois soient justes, mais pas trop difficiles. 

Distribution de denrées

  • Quoi : distribution de denrées (pain, pâtisseries, yogourts, jus, fruits et légumes)
  • Quand : Tous les mercredis, de 10 h à 12 h
  • Où : Embers Eastside Work, 57, rue Hastings Est

La Boussole offre des services à environ 80 personnes par semaine.

Source : La Boussole

« Pourquoi on fait la file? »

Parfois, elle doit emmener ses enfants faire la file pour aller chercher les légumes frais. Elle doit leur expliquer qu’ils ont besoin de manger et que, en ce moment, ils ont besoin d’aide.

Non, on n’est pas pauvres, mais il y a des moments où c’est un peu difficile. Il y a des endroits qui aident les gens qui ont des besoins, on a des besoins, dit-elle à ses enfants de 3 et 5 ans.

« Je ne veux pas qu’on nous catégorise comme des pauvres. Au niveau de l’estime de soi, ça peut tout de suite peser sur un enfant. »

— Une citation de  Myriam, mère de deux enfants

La mère de famille insiste sur le fait que sa situation est temporaire. Quand je n’en aurai plus besoin, je n’irai plus, c’est certain, dit-elle. Elle suit une formation pour être éducatrice en petite enfance et semble sûre que, une fois ses deux enfants inscrits à l’école, elle sera de retour sur le marché du travail et que tout reviendra à la normale. Mais temporairement, dans notre vie, avoir accès à la banque alimentaire, ça donne un coup de main.

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