Infirmières francophones : l’Université de Moncton se tourne vers l'étranger
Un emploi leur serait garanti à la sortie de l'école.

L’Université de Moncton lorgne du côté de l’Afrique et de l'Europe pour attirer de futures infirmières francophones au Nouveau-Brunswick.
Photo : Reuters / Luc Gnago
La solution à la pénurie d'infirmières au Nouveau-Brunswick pourrait venir des autres continents. Le recteur par intérim de l'Université de Moncton, Jacques Paul Couturier, souhaite recruter une vingtaine d'étudiantes et d'étudiants étrangers tous les ans, avec la promesse d’un emploi garanti à leur sortie des bancs d'école.
Selon M. Couturier, ce type de recrutement international est une avenue très prometteuse
pour augmenter le nombre d’infirmières francophones au Nouveau-Brunswick.
L’Université lorgne du côté de l’Afrique francophone, notamment les pays du Maghreb, mais aussi vers l’Europe.
Le Réseau de santé Vitalité dit appuyer ce projet à 100 %
et s'engage à embaucher les nouvelles recrues.
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[N]ous nous engageons à intégrer ces futurs [diplômés] au sein de nos établissements dans la mesure où ils répondent à nos critères de performance
, indique le Réseau dans une déclaration par courriel, dimanche.
La formation de ces futures infirmières se ferait aux campus de Moncton, d’Edmundston et de Shippagan.
M. Couturier croit cependant que le gouvernement provincial devra délier les cordons de la bourse. On a besoin d'une [aide] gouvernemental aussi du point de vue des droits de scolarité
, dit le recteur intérimaire.
Après une récente augmentation de 8 % des droits de scolarité, ceux-ci s’élèvent à plus de 11 000 dollars par an pour les étudiants étrangers, environ deux fois plus que pour les étudiants canadiens.
Jacques Paul Couturier demande donc au gouvernement d'octroyer des bourses pour alléger la facture des étudiants étrangers qui viendraient étudier en science infirmière.
Le ministre de la Santé ne s'est pas encore prononcé à ce sujet.
Le mois dernier, le gouvernement progressiste-conservateur de Blaine Higgs a annoncé un investissement de 10,6 millions de dollars sur 10 ans, que se partageront à parts égales l’Université de Moncton et l’Université du Nouveau-Brunswick, pour financer la formation d’infirmières auxiliaires qui souhaitent devenir des infirmières immatriculées.
D’après le reportage de Jean-Philippe Hughes