Claude Gagnon se retire de Groupe Capitales Médias

Claude Gagnon, PDG du Groupe Capitales Médias
Photo : Radio-Canada
Le président du Groupe Capitales Médias, Claude Gagnon, tire officiellement sa révérence. Il était également président et éditeur du journal Le Soleil depuis 2007.
Maintenant que la cour a tranché en faveur de la création de coopératives pour l'ensemble des journaux du Groupe Capitales Médias, le président-directeur général de l'entreprise de presse annonce son départ.
C'était prévu depuis l'arrivée de notre président intérimaire, Stéphane Lavallée. On avait convenu que mon départ se ferait au moment du choix du nouvel acquéreur de Groupe Capitales Médias
, a-t-il confié à Radio-Canada.
Dans un texte paru samedi matin dans les journaux du groupe, Claude Gagnon a pris la plume pour informer les lecteurs et les employés. C’est à mon tour de tirer ma révérence après avoir œuvré plus de 41 ans en tant que dirigeant de nombreuses organisations, dont 28 années au sein de groupes de presse
, a-t-il écrit.
M. Gagnon a vécu la crise des médias en étant aux premières loges. Il admet que les dernières ont été difficiles.
« Piloter la destinée de la moitié des quotidiens du Québec au cours des dernières années n’a certes pas été facile, nous avons connu de meilleurs moments. »
M. Gagnon a été président et éditeur du journal Le Droit dans la région d'Ottawa-Gatineau de 2002 à 2007 avant de s'amener dans la région de Québec, où il a occupé de hautes fonctions jusqu'à aujourd'hui.
Depuis la vente de six journaux par Gesca, filiale de Power Corporation, en 2015, il cumulait les fonctions de président-directeur général de Groupe Capitales Médias ainsi que de président et éditeur du Soleil.
Il dirigeait ainsi les destinées du Soleil, du Droit, du Quotidien (Saguenay), de La Voix de l'Est (Granby), du Nouvelliste (Trois-Rivières) et de La Tribune (Sherbrooke).
Retraite amputée
Comme les autres retraités et employés, Claude Gagnon part à la retraite avec la possibilité de perdre entre 25 et 30 % de sa rente.
Je pense que c'est la partie la plus désolante de toute l'opération qui est en cours actuellement
, a-t-il affirmé.
M. Gagnon croit que des solutions sont encore possibles pour amoindrir cette perte qui touchera tous les employés et les retraités qui cotisaient au régime à prestation déterminée.
Prochaines étapes
S'il a été accepté par un juge, le plan de restructuration pour Groupe Capitales Médias devra être approuvé par les créanciers.
D'ici la mi-décembre, les 14 syndicats des 6 journaux tiendront aussi des réunions afin de soumettre au vote la décision de mettre fin au fonds de pension actuel, une condition pour la reprise du Groupe par la coopérative d'employés.
Si le plan de restructuration est accepté par les parties, il devra être entériné devant le juge le 18 décembre.
Il manque également 5 millions de dollars pour compléter le montage financier pour la relance.