Les libéraux demandent la vaccination obligatoire pour les élèves de l’Î.-P.-É.
Un député redoute les efforts des mouvements anti-vaccins.

Près de 95 % des enfants qui ont entrepris la première année du primaire l’an dernier à l'Î.-P.-É. étaient vaccinés.
Photo : Getty Images / Geoff Caddick
Le Parti libéral de l’Île-du-Prince-Édouard voudrait que la vaccination des élèves devienne obligatoire dans la province.
Avons-nous une obligation de protéger la santé des enfants et de l’administration [scolaire], des enseignants, du personnel, des chauffeurs d’autobus, des concierges, de tout le monde dans l’école?
, a demandé mercredi à l’Assemblée législative le député libéral de Cornwall-Meadowbank, Heath MacDonald.
Les libéraux forment le deuxième parti d'opposition au gouvernement progressiste-conservateur minoritaire de Dennis King.
Le député MacDonald est d’avis que, hormis les quelques cas pertinents d’exemptions médicales, l’Île-du-Prince-Édouard devrait viser un taux d’immunisation de 100 % de ses élèves.
Je vois que la communauté anti-vaccination est bruyante et stridente. Ils vont soutenir des opinions malavisées très, très longtemps, et ils sont très bien financés. Je crois que protéger la santé publique des enfants l’emporte sur les questions posées par les anti-vaccins
, dit-il.
Le Nouveau-Brunswick voudrait faire adopter un projet de loi qui rendrait obligatoire la vaccination pour les élèves des écoles publiques. Le gouvernement provincial envisage d’avoir recours à la clause dérogatoire pour bloquer la contestation de la loi devant les tribunaux que les militants anti-vaccins ont juré d’entreprendre.
Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance au Nouveau-Brunswick, Dominic Cardy, avait d’ailleurs dénoncé l’offensive de « forces anti-vaccins qui sont puissantes, bien organisées, avec beaucoup d’argent », certaines venues des États-Unis.
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Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard s’est toutefois bien gardé, mercredi, de s’engager à débattre de la proposition du Parti libéral.
Le ministre de la Santé, James Aylward, a répondu que le gouvernement suivait les directives de la médecin-hygiéniste en chef de la province, Heather Morrison, et que le bureau de cette dernière n’avait pas suggéré la vaccination obligatoire.
Plus tôt en 2019, la docteure Morrison avait indiqué que 95 % des enfants qui ont entrepris la première année du primaire l’an dernier dans la province étaient vaccinés.
Le premier ministre Dennis King ne semble pas penser qu’il y ait urgence d’agir et affirme qu’il n’y a pas lieu de tirer la sonnette d’alarme
.
Si quelque chose survenait indiquant que la vaccination obligatoire était la meilleure option, dans ce cas je crois que nous aurions à convoquer les élus et agir dans l’intérêt des insulaires
, a déclaré M. King.
D'après le reportage de Nicole Williams, CBC