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Projet de loi sur la vaccination obligatoire : rien ne va plus à Fredericton

Une fillette se fait vacciner sur le bras.

Le projet de loi sur la vaccination vise notamment à supprimer les exemptions non médicales.

Photo : getty images/istockphoto

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les avocats du gouvernement du Nouveau-Brunswick estiment que le projet de loi sur la vaccination obligatoire des élèves qui fréquentent les écoles publiques serait jugé inconstitutionnel, si les tribunaux avaient à trancher.

Ultimement, nous perdrions en cour, a admis le premier ministre Blaine Higgs.

C'est pourquoi la province veut recourir à la clause dérogatoire, qui permet d'adopter un projet de loi qui ne respecte pas la Charte canadienne des droits et libertés.

Mais le recours à cette clause est dénoncé par tous les partis d'opposition.

Ce serait aller trop loin, juge Rob McKee, le député libéral de Moncton-Centre.

Pour Kris Austin, le chef de l’Alliance des gens du Nouveau-Brunswick, la clause dérogatoire est comme utiliser une bombe nucléaire pour un enjeu qui ne nécessite pas, à son avis, des moyens aussi drastiques.

Le Parti vert du Nouveau-Brunswick est absolument favorable à un meilleur système de vaccination, selon Megan Mitton. Mais avec la clause dérogatoire, je ne peux pas appuyer ce projet de loi, déclare la députée de Memramcook-Tantramar.

Le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy, martèle que ceux qui ont à cœur la santé des enfants néo-brunswickois doivent voter en faveur du projet de loi.

Dominic Cardy, ministre de l'Éducation du Nouveau-Brunswick, en entrevue.

Dominic Cardy, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.

Photo : Radio-Canada

Selon lui, ceux qui s'opposent à la vaccination ont une pensée moyenâgeuse et adoptent des théories du complot qui n'ont rien de scientifique.

Cette façon de présenter les choses a été dénoncée par des députés libéraux en Chambre, cette semaine. Sur Internet, la députée de Moncton-Sud, Cathy Rogers, a même comparé le ministre à Hitler, pour s'excuser publiquement ensuite. Je ne recommencerai pas, promet-elle.

Mais elle estime toujours que le ministre manque de respect pour ceux qui ne partagent pas son point de vue.

Le principal intéressé justifie son intransigeance sur cette question.

Je suis passionné de ce sujet, de protéger les enfants et avancer le système d'éducation. C'est ma manière de gérer les dossiers, toujours, d'être direct - honnête aussi, affirme Dominic Cardy. On a trop de politiciens qui ne disent pas qu'est-ce qu'ils pensent, et c'est toujours l'aller ici et là pour peut-être gagner des votes, mais ce n'est pas ma manière de faire les choses.

Pendant ce temps, le sort du projet de loi sur la vaccination est plus incertain que jamais, d’autant plus que chez les progressistes-conservateurs, les élus ne seront pas tenus de suivre la ligne de parti.

D’après le reportage de Michel Corriveau

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