Catalyst lance une offre d'achat hostile afin d'acquérir La Baie d'Hudson
Une offre concurrente a pourtant déjà été avalisée par le C. A. de la compagnie le mois dernier.

Fondée en 1670, la Compagnie de la Baie d'Hudson est l'une des institutions les plus vieilles du Canada.
Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette
La guerre est déclarée entre la firme Catalyst Capital et le « groupe Baker », qui s'est déjà entendu avec le conseil d'administration de La Baie d'Hudson pour prendre le contrôle de la compagnie.
Catalyst, qui détient environ 17,5 % des actions de HBC, offre 11 $ par action en espèces. Ce faisant, la firme torontoise tente de rivaliser avec une autre offre – celle d'un groupe d'actionnaires dirigé par le président actuel de HBC, Richard Baker – qui propose 10,30 $ par action.
Gabriel de Alba, qui agit comme directeur général et partenaire chez Catalyst, soutient que l'offre de sa société est financée de manière indépendante; qu'elle est supérieure à sa concurrente, tant sur le plan qualitatif que quantitatif; et qu'elle peut être effectuée rapidement.
En présentant son offre, mercredi matin, Catalyst a également déposé une plainte devant le régulateur de la province – la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) – en ce qui a trait à la proposition du groupe Baker.
Cette offre de privatisation, qui a été acceptée le mois dernier par le conseil d'administration de HBC, découle d'un processus partial en faveur d'un émetteur initié, selon Catalyst, qui demande à la CVMO de se pencher sur le sujet et de prendre les actions qui s'imposent.
La proposition de la firme torontoise peut être qualifiée d'« offre d'achat hostile » dans la mesure où elle n'a pas été sollicitée; qu'elle ne résulte pas de négociations avec le conseil d'administration; et qu'elle sera présentée directement aux actionnaires pour un vote d'ici le mois de février.
Dans tous les cas, son annonce a fait grimper l'action de HBC de presque 15 % à l'ouverture de la Bourse de Toronto, mercredi.