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Équité salariale : la pression s'accentue sur le ministre Jean Boulet

Plan rapproché de Mme Éthier.

Sonia Éthier, présidente de la CSQ, a noté en conférence de presse à Québec que près du tiers des entreprises n'ont jusqu'à maintenant entrepris aucune démarche pour arriver à l'équité salariale.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Rousselle

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un mouvement s'organise en vue de forcer le ministre du Travail, Jean Boulet, à réviser la Loi sur l'équité salariale, de manière à rendre justice à toutes les femmes qui sont pénalisées sur le plan financier, malgré l'existence de cette loi depuis plus de deux décennies.

En conférence de presse, mardi, plusieurs porte-parole des principales centrales syndicales et d'autres groupes, appuyées par les trois partis d'opposition à l'Assemblée nationale, ont réclamé des correctifs à la loi qui date de 1996 et qui, selon le groupe, comporte des failles importantes.

On demande notamment que les correctifs salariaux prévus à la loi soient rétroactifs à 2010.

La présidente de la CSQ, Sonia Éthier, a fait valoir qu'avant l'entrée en vigueur de la loi, l'écart salarial horaire moyen entre hommes et femmes était de 15,8 % et qu'aujourd'hui, en 2019, il est encore au-dessus de la barre de 10 %.

Actuellement, seules les entreprises comptant 10 employés et plus sont visées par cette loi. Les syndicats et l'opposition souhaitent que tous les employeurs y soient désormais assujettis.

Dans les faits, ce ne sont donc que 70 % des entreprises qui ont entrepris les démarches vers l'équité salariale.

« Il y a donc 30 % des entreprises qui n'ont encore rien fait au Québec, et ça, c'est inadmissible. »

— Une citation de  Sonia Éthier, la présidente de la CSQ

Le problème de fond n'est pas réglé

Le ministre Boulet avait apporté des correctifs à la Loi sur l'équité salariale au printemps dernier, mais cela ne suffit pas, d'après les syndicats et l'opposition, selon lesquels le problème de fond n'est pas réglé.

Le groupe a lancé une pétition, en appui à son projet mardi, de même qu'une campagne publicitaire vidéo mettant en vedette trois artistes : Marie Turgeon, Louise Richer et Sophie Prégent.

Ce qu'on demande, c'est qu'il y ait une révision de cette loi, que soient versés rétroactivement à la date de l'événement discriminatoire les correctifs salariaux, a résumé Mme Éthier.

Outre la présidente de la CSQ, participaient à la conférence de presse les députées Christine Labrie (QS), Monique Sauvé (PLQ), Méganne Perry Mélançon (PQ), et des porte-parole des syndicats suivants : la FTQ, la CSD, le SFPQ, de même que des représentantes de Pour les droits des femmes du Québec et du YWCA.

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