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Une stratégie pour aider les sans-abri de North Bay développée en moins de trois mois

Un homme est allongé sur le trottoir, sur un morceau de carton le long d'un mur.

La Ville de North Bay a dévoilé une nouvelle stratégie pour consolider les services d'aide en santé mentale et toxicomanie.

Photo : Unsplash / Jon Tyson

La table ronde sur la santé mentale et les dépendances, formée par le maire Al McDonald en septembre, a annoncé mardi la création d’une maison de transition pour aider les itinérants ou ceux à risque de le devenir qui ouvrira ses portes en 2020.

Le nouveau centre offrira sous un même toit des services en santé mentale et en toxicomanie, des services de soutien au logement et des services sociaux.

C’est d’aider [les sans-abri] à revenir dans la communauté, explique la conseillère municipale de North Bay Johanne Brousseau.

L'an dernier, le Conseil d'administration des services sociaux du district de Nipissing (CASSDN) avait déploré que le réseau d'aide pour lutter contre les problèmes de santé mentale et de toxicomanie à North Bay fût fragmenté et inefficace.

L’annonce est l’une des pierres angulaires d’une nouvelle stratégie d’aide en santé mentale que la Ville de North Bay a élaborée cet automne en collaboration avec 20 organismes communautaires.

C’est ce qui arrive] quand tu vas chercher le meilleur de 20 organisations dans la communauté et que tu leur demandes de trouver la solution [...]. Ils l’ont trouvée en 77 jours et sont revenus avec un plan complet qu’on va mettre en place.

Une citation de Johanne Brousseau, conseillère municipale de North Bay

La nouvelle stratégie inclut une initiative déjà annoncée consistant à mettre en service un refuge d’urgence de 18 lits cet hiver et à transférer ces lits à la nouvelle maison de transition, à l’été 2020.

Al McDonald sur une scène s'adresse à une foule de gens assis.

Le maire de North Bay, Al McDonald, a souligné l'ampleur du travail accompli par la table ronde depuis sa création en septembre.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Grégoire

La directrice générale des Services de logement et de soutien en santé mentale de Nipissing, Mary Davis, croit aussi que la création du groupe de travail par la Ville a permis d’accélérer le développement d’une stratégie.

Je suis plus qu’impressionnée par le travail qui a été fait. Des gens se sont assis autour de la table toutes les deux semaines pour travailler de façon créative.

Le refuge d’urgence est géré par l’organisme The Gathering Place, dont le mandat principal est la lutte contre l’insécurité alimentaire.

Dennis Chippa, le directeur général de The Gathering Place, explique que son organisme travaillera dorénavant avec plusieurs autres groupes, selon la stratégie présentée mardi, notamment pour aider les sans-abri à se trouver un logement permanent.

Denns Chippa au milieu d'une foule.

Dennis Chippa croit que le dévoilement rapide de la stratégie démontre que la Ville a reconnu l'urgence d'agir pour mieux aider les sans-abri.

Photo : Radio-Canada / Mathieu Grégoire

La groupe de travail a été en mesure de trouver le financement nécessaire en moins de trois mois, souligne Mary Davis, coprésidente de la table ronde.

La contribution de plusieurs partenaires et la redistribution de fonds permettent [au projet] de se réaliser.

Une citation de Mary Davis, coprésidente de la table ronde sur la santé mentale et les dépendances

La maison de transition sera entre autres financée par la Ville de North Bay, le Bureau de santé du district de North Bay—Parry Sound, et le CASSDN, avec le soutien de la province.

Rassembler les familles

La directrice générale de la Société d'aide à l'enfance du district de Nipissing et Parry Sound, Gisèle Hébert, applaudit la nouvelle stratégie mise de l’avant à North Bay.

Mais Mme Hébert veut déjà aller plus loin. Elle souhaite que tous les membres d’une même famille touchés par un problème de dépendance puissent être épaulés collectivement, sans être séparés les uns des autres.

Nous autres, on aimerait voir [...] un programme résidentiel où les familles pourraient recevoir des traitements de façon familiale au lieu d’individuel.

Une citation de Gisèle Hébert, directrice générale de la Société d'aide à l'enfance du district de Nipissing et Parry Sound

Elle note qu’elle a vu souvent des enfants qui étaient traumatisés parce qu'ils étaient déparés de leurs parents lors du traitement de dépendances.

Avec les informations de Mathieu Grégoire

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