Vélo d’hiver : des obstacles persistent malgré la mise sur pied de nouveaux projets

Certains cyclistes n'osent pas prendre leur vélo en hiver parce qu'ils ne savent toujours pas où circuler.
Photo : Radio-Canada / Claudine Pelletier Paquin
Même si le réseau cyclable accessible en hiver grandit à Ottawa et Gatineau grâce à certaines initiatives, il reste encore du chemin à faire pour encourager les citoyens à enfourcher leur vélo durant la saison froide.
La région d’Ottawa et de Gatineau semble prendre progressivement goût au vélo d’hiver. Par exemple, la Commission de la capitale nationale (CCN) a annoncé, jeudi, qu’elle va déneiger les pistes cyclables du pont du Portage et celle menant au pont Alexandra, du côté d'Ottawa, dans le cadre d’un projet pilote.
On n’a jamais considéré le vélo comme un moyen de transport 12 mois par année, sauf cette année. Enfin, ça commence. On a des éléments tangibles
, se réjouit Daniel Varin, le président du groupe Action vélo Outaouais.
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Toutefois, il y a des barrières [auxquelles] les gens vont se buter et ils risquent abandonner
, note le cycliste d’expérience.
Les gens ne savent pas par où passer
, ajoute le cycliste en citant l’exemple du tunnel qu’empruntent les cyclistes pour parvenir au pont du Portage en été.
Ce tronçon n’étant pas déneigé, ceux et celles qui voudraient accéder au pont doivent marcher sur les trottoirs avoisinants, déplore M. Varin.
Il reste beaucoup de travail à faire
, note pour sa part le conseiller municipal du district du Versant à Gatineau, Daniel Champagne. Il indique que la Ville s’attaque progressivement à faire des liens, l'hiver, entre les différentes artères cyclables sur son territoire.
Il n’y avait pas de raccordement entre le secteur Hull et le secteur Gatineau, par exemple
, illustre-t-il. Maintenant, il va y en avoir un. Les gens vont pouvoir se diriger jusqu'à Montclair, continuer à utiliser le réseau cyclable sur des Allumettières, qui lui est dégagé, puisque c'est un sentier multifonctionnel.
Pourquoi aménager sans déneiger, demande Bike Ottawa
Même si environ une quarantaine de kilomètres de piste cyclable sont déneigés en hiver dans la capitale, Florence Lehmann, du groupe Bike Ottawa, est d’avis que la Ville rate certaines occasions en ne dégageant pas certains tronçons majeurs sécuritaires, comme sur la rue Murray près de l’ambassade américaine.
On a une piste qui est séparée de la circulation, mais qui n’est pas déneigée
, déplore-t-elle.
« Si on construit une piste, il faut la déneiger. »
Il y en a qui vont se dire : “Je n’ai pas l’infrastructure sécuritaire que je veux, alors je n’en fais pas”, ou alors on va aller sur le trottoir, parce que c’est ce qu’il y a de plus sécuritaire à faire
, conclut-elle.
Avec les informations de Boris Proulx