Grève du zèle dans les écoles : à quoi s’attendre

Si aucune entente n'est conclue d'ici mardi, des enseignants et des employés de soutien prévoient entamer une grève du zèle (archives).
Photo : Getty Images/iStock/DONGSEON KIM
Les enseignantes et enseignants de l'élémentaire et du secondaire en Ontario ainsi que des employés de soutien préparent une grève du zèle dans les écoles à partir de mardi.
La Fédération des enseignantes et enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO), qui compte 83 000 membres dans les écoles de l'élémentaire public anglais, a indiqué que son action viserait certaines tâches administratives.
Le syndicat assure que l’apprentissage des élèves ne sera pas mis à mal - l’une des raisons pour lesquelles il a tenu à annoncer cette grève du zèle 12 jours à l’avance.
Les membres de la FEEO se retireront des activités administratives du ministère et des conseils scolaires, ce qui leur donnera plus de temps pour se concentrer sur le travail avec les élèves
, a déclaré le président de la Fédération, Sam Hammond, dans un communiqué.
Les enseignants ne prendront pas en charge de tâches non rémunérées, ne suivront de formations et ne répondront aux courriels des administrateurs que durant les heures de travail.
Ils ne rempliront pas non plus les bulletins du premier semestre. À la place, ils remettront aux administrateurs une liste de notes pour chaque élève avec un bref commentaire.
Les 60 000 membres de la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO
) comptent emboîter le pas à leurs collègues de l'élémentaire.À lire aussi :
Le syndicat qui représente des enseignants dans les écoles secondaires publiques anglaises ainsi que des employés de soutien dans des écoles francophones, notamment, conseille à ses membres de tenir des piquets d'information
pendant la grève du zèle pour présenter au public l'état des négociations.
La FEESO affirme qu'il n'y aura pas d'incidence sur l’apprentissage des élèves ni sur les activités parascolaires.
Conseils scolaires touchés
Tous les conseils scolaires anglophones de l’Ontario seront concernés par la grève du zèle de la FEEO
et de la FEESO . Celle-ci touchera aussi les conseils scolaires francophones dont les employés de soutien sont membres de la FEESO . Au Conseil scolaire Viamonde, cela inclut les secrétaires et les aides-enseignants.Toutes les écoles du conseil seront touchées, mais resteront ouvertes, explique la directrice des communications Claire Francœur. Quant au bon déroulement des activités, ce qui arrive dans ces cas-là, c’est que la direction d’école prend le relais et ils vont avoir encore plus de tâches à faire
.
En tout cas, toutes les activités en salle de classe ainsi que les activités parascolaires et extracurriculum impliquant le personnel enseignant se poursuivront normalement
, a déclaré le conseil dans une lettre aux parents d’élèves.
Les autres conseils francophones touchés sont le Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario, dont 173 employés de soutien sont membres de la FEESO
, le Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario, le Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières, le Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario et le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est.Le personnel de soutien administratif et technique des écoles élémentaires et secondaires ainsi que les professionnels
du Conseil scolaire catholique MonAvenir sont aussi membres de la FEESO , selon un communiqué transmis aux parents d’élèves. Le conseil assure cependant que ses écoles demeureront ouvertes durant la grève du zèle.
Qu'en est-il des autres syndicats?
Les membres de l'Association des enseignantes et des enseignants catholiques anglo-ontariens (OECTA) ont voté à 97,1 % en faveur d’une grève au début de novembre, mais ne sont pas encore en grève légale. L’OECTA
représente 45 000 enseignants des écoles catholiques, de la maternelle à la 12e année.Quant à l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), les pourparlers avec le gouvernement se poursuivent, mais le syndicat a récemment annoncé qu’il tiendra un vote de grève du 18 au 20 décembre auprès de ses 11 800 membres.
Le ministre de l'Éducation, Stephen Lecce, soutient que le gouvernement se montre raisonnable à la table de négociations et déplore que les syndicats choisissent de déclencher la grève du zèle.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente des employés de soutien dans les écoles, est pour l'instant le seul du secteur de l'éducation à avoir signé une entente de principe avec le gouvernement et les conseils scolaires.