Un service de soutien parental offert en Abitibi-Témiscamingue est en péril

La gratuité des services de répits pour parents est en péril à l'organisme Avenir d'enfants.
Photo : getty images/istockphoto / Wavebreakmedia
L'organisme Avenir d'enfants, qui offre des services de relevailles-répit et de travail de milieu dans la région, est en péril.
Ce service gratuit offre aux jeunes parents un soutien durant la grossesse ou à la naissance de leurs enfants, mais après juin 2020, le financement est incertain.
Garder la gratuité
Le service devrait demeurer gratuit, selon la coordonnatrice du Regroupement local de partenaires jeunesse de la Vallée-de-l'Or, Luce Audet, mais des choix devront être faits si rien ne change d'ici l'été prochain.
C'est sûr que nous devrons prendre des mesures. Dans certains secteurs, nous devions déjà arrêter le service en période estivale par manque de financement. C'est certain qu'il y aura peut-être des coupures ou des réductions de services
, dit-elle.
Cinq groupes communautaires de la région pourraient cesser d'offrir les services de relevailles-répit et de travail de milieu si l'organisme Avenir d'enfants ne parvient pas à renouveler son financement.
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Plus de 60 % de celui-ci provient de la Fondation Lucie et André Chagnon, pour 2,5 millions de dollars alors que la balance, soit 1,5 million de dollars, provient du gouvernement.
Des services appréciés par les parents
Jessica Briand Cusson est mère de jumeaux et assistante périnatale à la Maison de la famille de Val-d'Or. Elle-même faisait de l'accompagnement auprès des jeunes parents. Elle n'a donc pas hésité à faire appel aux services de ses collègues.
Je pensais l'utiliser quand mon conjoint et moi voulions avoir un enfant, mais avec les jumeaux, ça a été encore plus utile
, raconte-t-elle.
Je pense que c'est vraiment un service essentiel. Je me considère comme une personne outillée dans la vie et j'ai quand même eu besoin de ce service.
Je conseille vraiment ce service pour les gens qui sont plus vulnérables, qui vivent des difficultés ou pour qui le conjoint travaille à l'extérieur par exemple
, ajoute la mère des jumeaux.
De l’Abitibi à St-Hyacinthe, en passant par Manawan et Montréal, des gens passionnés se racontent, croisent leurs expériences pour illustrer l’effet du travail collectif sur le bien-être des #toutpetits. À écouter dans la #balado Tous pour eux! https://t.co/powYBq84ih #polqc
— Avenir d'enfants (@Avenirdenfants) October 16, 2019
Marie-Claude Lemay, travailleuse de milieu dans la MRC d'Abitibi depuis plus de deux ans, sent que ces services font une différence.
Les parents nous voient souvent comme une bouée de sauvetage, car ils se rendent épuisés au maximum, fatigués et sont parfois très anxieux
, souligne-t-elle.
Des représentations seront faites aux élus au cours des prochains mois auprès des élus afin qu'Avenir d'enfants puissent conserver son financement. Une douzaine d'intervenants desservent actuellement l'Abitibi.