L’usine d’ozonation de Montréal coûtera un demi-milliard de dollars

L'usine d'ozonation de Montréal
Photo : Radio-Canada
La plus importante usine d’ozonation du monde verra finalement le jour à Montréal pour désinfecter les eaux usées de la ville avant de les retourner au fleuve. Elle coûtera au moins un demi-milliard de dollars et elle ne sera pas prête avant 2023.
À elle seule, l’île de Montréal produit 45 % des eaux usées de tout le Québec, et sa station d’épuration de Rivière-des-Prairies est la troisième en importance au monde. L’eau y est traitée, mais elle n’est pas désinfectée.
Par conséquent, des bactéries, des résidus de médicaments ou des détergents sont encore envoyés dans le fleuve. Pour régler le problème, les élus montréalais, dès 2008, ont promis une usine d’ozonation. Cependant, traiter à l'ozone une telle quantité d’eau présentait un défi d’ingénierie énorme qui a été long à résoudre.
« La solution a été identifiée, on est en train de terminer les cahiers techniques et les plans pour permettre de lancer un appel d’offres le plus rapidement possible. »
D’abord évalué à 210 millions de dollars, le coût du projet a explosé en 11 ans. Le nouveau plan triennal d’immobilisations de la Ville, qui sera rendu public lundi, prévoit maintenant 500 millions de dollars pour construire l’usine.
« Il y a une augmentation de coût essentiellement pour essayer de régler le problème technique qui a été identifié. Et évidemment, le fait que le projet a aussi été décalé dans le temps; bien évidemment il y a l’inflation. »
C’est à la fin de 2023 au plus tôt que la nouvelle usine d’ozonation de Montréal sera opérationnelle.
Avec les informations de Jean-Sébastien Cloutier