Edmonton : des étudiants manifestent contre les compressions budgétaires

Des étudiants de l'Université de l'Alberta et de l'Université MacEwan ont manifesté contre les compressions budgétaires.
Photo : Radio-Canada / Richard Marion
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Deux cents étudiants de l'Université MacEwan et de l’Université de l’Alberta ont manifesté lundi contre le budget du gouvernement Kenney qui prévoit entre autres la fin du gel des frais de scolarité.
« Il y a beaucoup de gens fâchés! »
Les compressions provinciales prévoient une réduction de 44,2 millions de dollars du budget de l'Université de l’Alberta.
Il faudra donc que l'établissement trouve un moyen de combler cette perte. La façon la plus évidente est d’augmenter considérablement les frais de scolarité, s’inquiètent les étudiants.
On a reçu 350 messages d'étudiants qui décrivaient l'impact de ce budget sur leur vie. Les étudiants sont désespérés en ce moment
, affirme Adam Brown, vice-président de l'association étudiante de l'Université de l'Alberta à Edmonton.
À lire aussi :
Or les étudiants ne sont pas les seuls à manifester. Des professionnels de la santé et de l’éducation primaire et secondaire se sont ralliés à leur cause, car les coupes budgétaires touchent la majorité du secteur public.
« Ces compressions n’étaient pas dans leurs plateformes. Ils ont menti! »
Tout le monde travaille ensemble pour qu’il [Jason Kenney] nous écoute et sache que c’est injuste. Les élèves ont besoin d’un bon système éducatif
, lâche Laura Paquette, une des manifestantes, professeure de français à Beaumont.
« C’est une attaque contre les jeunes. »
Le député d’Edmonton-Nord-Ouest et critique en éducation, David Eggen, a aussi manifesté avec les étudiants.
L’ancien ministre de l’Éducation supérieure trouve ces compressions budgétaires affligeante : Nous avons besoin de l’éducation postsecondaire pour aider à la diversification de l’économie, mais le Parti conservateur uni réduit le budget [des universités]. Ce n’est pas la bonne façon de faire.
Le ministre de l’Éducation supérieure, Demetrios Nicolaides, dit que les temps sont durs pour beaucoup d’Albertains.
Avec des informations de Danielle Kadjo