Plus de services pour les grands prématurés réclamés dans la région

Chantale Jalbert a dû passer six mois à Montréal avec ses trois filles.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des mères d’enfants nés prématurément dénoncent le manque de service disponible pour les grands prématurés à l’hôpital de Chicoutimi. En bas de 32 semaines de grossesse, elles doivent obligatoirement se déplacer à Québec ou à Montréal.
Ces déplacements causent du stress supplémentaire, de l’isolement et parfois des situations financières difficiles.
Six centres pour grands prématurés existent au Québec, soit quatre à Montréal, un à Sherbrooke et un à Québec.
Il y a 15 mois, la Saguenéenne Chantale Jalbert a donné naissance à des triplées au terme de 26 semaines de grossesse. Elle a dû se rendre à l’hôpital Sainte-Justine, à Montréal, et doit maintenant faire les suivis à Québec.
On ne pouvait pas revenir à la maison, c’était trop loin. On est resté là-bas tout le long de l’hospitalisation. Loin de notre famille, loin de notre chez nous. Après ça, on est revenu à la maison après six mois
, se souvient-elle.
Une histoire semblable est arrivée à Marie-Claude Dubois. Elle a accouché de la petite Marianne à 30 semaines de grossesse. Elle a dû voyager pendant plus de deux mois entre Québec et Jonquière.
Mon conjoint a deux emplois. Il a donc fallu qu’il revienne. Moi, je suis restée une partie toute seule au manoir à m’inquiéter, à angoisser
, raconte-t-elle, sept ans plus tard.
Difficile pour les régions éloignées
Les hôpitaux de la région ne sont pas équipés pour accueillir les grands prématurés nés à moins de 32 semaines de grossesse.
L’hôpital de Chicoutimi s’est fait refuser sa demande d'accueillir les enfants nés à 31 semaines. Les investissements seraient trop importants. Une situation déplorable pour les régions périphériques, selon Chantale Jalbert.
De son côté, l’organisme Préma-Québec mise sur l’importance du perfectionnement des centres déjà existants.
Il y a beaucoup de facteurs qui vont faire qu’il y a un département de néonatalogie ou pas. C’est l’histoire d’un groupe, d’une équipe soignante. Ce n’est pas juste d’avoir un "néonatalogiste" ou un pédiatre. Ça regroupe tellement de spécialités
, précise la directrice générale, Ginette Mantha.
Le 17 novembre marquait la journée mondiale de la prématurité et Préma-Québec en a profité pour demander plus d’investissements et de services pour la cause.