Fonderie de Belledune : le milieu des affaires retient son souffle
Mario Boudreau, propriétaire du magasin Chez Boudreau à Nigadoo.
Photo : Radio-Canada / François Vigneault
Les gens d’affaires du nord du Nouveau-Brunswick sont inquiets. La fermeture prochaine de la fonderie signifie la fin de plusieurs ententes commerciales ainsi que la mise à pied de 400 travailleurs bien rémunérés qui fréquentaient leur commerce.
Mario Boudreau, propriétaire de Chez Boudreau, estime que la fermeture de la fonderie affectera ses ventes.
C'est des gros salaires qu'il y a là-bas, on parle pas des salaires minimums.
M. Boudreau prédit également une diminution de sa clientèle provenant de l'extérieur, comme la fonderie accueillait régulièrement des travailleurs contractuels.
Ils pouvaient venir manger, mettre de l'essence, acheter bien des choses. Des bottes, du linge [...] des casques de sécurité, des gants. C'est certain qu’ils achetaient toutes sortes de choses. Ceux-là on les verra plus
, se désole M. Boudreau.
La fin de plusieurs ententes
René Duclos, un restaurateur de Petit-Rocher, avait une entente avec la fonderie pour alimenter les employés qui avaient à faire des heures supplémentaires. Il estime que la fermeture de l’usine représentera une perte de 5 à 7 % de ses ventes annuelles, soit environ 50 000 à 60 000 $.
Les repas étaient fournis par la compagnie. La compagnie m'appelait pour les repas, pis je les livrais directement là [à la fonderie] avec mon char de livraison.
Pour l'entreprise DBM de Charlo, spécialisée en mécanique industrielle, la fonderie représentait de 5 à 10 % de ses revenus.
On était censé retourner pour faire la deuxième phase de leur système de plan d'acide. Pis pour nous autres, ça représentait de 5 à 10 millions en chiffre d'affaires de plus
, explique Luc Bernard, propriétaire de l'entreprise.
Et même si ces pertes font mal, M. Bernard reste positif.
On est chanceux, on a beaucoup de clients, de bons gros clients. Fait qu'on n'a pas mis tous nos oeufs dans le même panier. Pis aujourd'hui en affaires, c'est ça qu'il faut faire. Il faut avoir plusieurs oeufs parce que si t'échappes ton panier, malheureusement tu tombes avec.
Comme quoi la diversification est souvent la clé pour faire face à ce type de fermeture.
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D'après un reportage de François Vigneault