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Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Ce qui devait être temporaire dure depuis 5 ans : la cathédrale de Rimouski est en décrépitude, fermée au public. En ce triste anniversaire, voici un récapitulatif de ce qui s'est passé – et de ce qui ne s'est pas passé – pendant ces 5 ans.
Le 28 novembre 2014, la Fabrique Saint-Germain et l'Archevêché de Rimouski, d'un commun accord, interdisent l'accès à la cathédrale Saint-Germain. On la juge dangereuse pour le public et on estime que des travaux d'au moins 5 millions de dollars doivent y être réalisés pour la rendre sécuritaire.
Dès lors, l'Archevêché et la Fabrique jugent que la cathédrale représente un gouffre financier sans fond et cherchent une solution pour assurer l'avenir du bâtiment du centre-ville de Rimouski.
Quelques mois plus tard, le comité Cathédrale 1862 se met en branle et dévoile, en avril 2016, un projet de conversion de l'église en complexe culturel dans lequel est inclus le déménagement de la Coopérative de solidarité Paradis.
Le comité Cathédrale 1862 proposait de réaménager la cathédrale pour y abriter divers organismes culturels, dont la Coopérative Paradis. Le projet était évalué à 20 M$. (Archives)
Photo : Cathédrale 1862
Cependant, le projet ne fait pas l'unanimité. Un groupe de citoyens, le comité Cathédrale 2016 – qui deviendra plus tard le Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale – fait une sortie publique pour dénoncer cette proposition. Ils réclament que l'église soit conservée principalement comme lieu de culte.
Le comité Cathédrale 1862 abandonne finalement son projet quelques mois plus tard, pour laisser la place à celui de Cathédrale 2016, qui affirme être en contact avec plusieurs mécènes prêts à financer la rénovation de la cathédrale.
L'intérieur de la cathédrale Saint-Germain était déjà en mauvais état lors de notre dernier tournage à l'intérieur, à l'automne 2016. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Denis Castonguay
Le Regroupement diocésain prend le contrôle de la Fabrique Saint-Germain
Peu après, les membres du Regroupement diocésain font leur entrée au conseil de fabrique, qui gère la cathédrale.
Les marguilliers Victor Lepage et Jean-Charles Lechasseur ont été exclus du conseil de la Fabrique Saint-Germain, en 2017. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte
L'Archevêché adopte ensuite deux décrets visant à limiter les pouvoirs du conseil de fabrique, le privant de ses paroissiens, d'un important budget et d'un pouvoir décisionnel sur le sort de cinq autres églises.
Des démarches légales ont ensuite été entreprises en avril 2019 par l'Archevêché contre la Fabrique Saint-Germain. L'Archevêché reproche à la Fabrique de ne pas payer les factures relatives à l'entretien de la cathédrale, tandis que la Fabrique estime qu'elle ne peut le faire puisque l'Archevêché ne lui a toujours pas attribué de président.
Une vocation culturelle et religieuse
Après plusieurs consultations publiques, un sondage et des consultations plus spécifiques auprès des groupes concernés, l'archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin, annonce en février 2019 que son organisation participera financièrement à la rénovation de la cathédrale, et que seulement le tiers, voire le quart de la cathédrale demeurera dédié au culte.
L'archevêque de Rimouski, Mgr Grondin, a annoncé en février que la cathédrale Saint-Germain ne serait plus exclusivement réservée au culte. (Archives)
Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay
Depuis, un chargé de projet, Jean Crépault, a été embauché en août, mais on ignore toujours ce qu'il adviendra réellement de la cathédrale qui demeure, depuis 5 ans, au purgatoire.