De la ferme à l’assiette, l’importance de consommer local

Un assemblage de fruits et des légumes frais.
Photo : getty images/istockphoto / AlexRaths
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plus de 500 agriculteurs, producteurs et chefs de la Colombie-Britannique se sont réunis à Vancouver pour participer à l’événement Every Chef Needs a Farmer, Every Farmer Needs a Chef.
C’est super de ramener tout le monde comme ça dans une même salle
, dit Florent Bergoin, propriétaire de la fromagerie La belle vallée.
Installé à Quesnel, Florent Bergoin n’a pas hésité à faire de longues heures de route pour se rendre à la deuxième édition de l’événement, à Vancouver. Il explique d’ailleurs que c’est la ministre de l’Agriculture de la province, Lana Popham, qui lui a proposé d’y participer lorsqu'elle est venue visiter sa fromagerie.
Un rassemblement qui a germé dans l’esprit de la ministre il y a plus de 10 ans, alors qu’elle dirigeait une activité potagère et de vinification biologique. Le réseautage est tellement important dans ce milieu, il me tarde de découvrir les histoires qui vont naître de ces partenariats entre producteurs et chefs
, souligne-t-elle.
Du réseautage, c’est entre autres ce qu’est venu faire Florent Bergoin. Si certains de ses fromages se trouvent déjà à la carte de quelques restaurants de la province, il espère que cet événement va lui permettre de créer de nouvelles connexions
.
En vivant dans le nord de la province, c’est compliqué d’accéder au marché de Vancouver.
Également membre de l’Association des producteurs artisanaux de la Colombie-Britannique, il voit en ce salon une occasion de promouvoir son entreprise, mais aussi celle des autres fromagers de la province.
Si certains producteurs mettent un point d’honneur au réseautage, d’autres manquent de temps, comme l’explique Gabrielle Spenard-Bernied, gestionnaire des communications pour l’Association des marchés fermiers de Colombie-Britannique. L’organisme a pour but de promouvoir, mais aussi de venir outiller les marchés fermiers qui manquent de ressources au quotidien.
Revitaliser un secteur décimé
Par ces rencontres, la ministre de l’Agriculture espère venir en aide à des secteurs qui ont souffert au cours des dernières années, comme celui de la noisette. L’an passé, plusieurs producteurs locaux ont participé à la première édition de Every Chef Needs a Farmer, Every Farmer Needs a Chef, et le résultat a été concluant. Environ 80% de la production des participants s’est vendue à des restaurants à la suite de cette conférence
, précise-t-elle.
Devon Latte, chef du restaurant The Acorn, est l’un des acheteurs de noisettes. Cette année encore, il parcourt les allées à la recherche de nouveaux produits locaux. On cherche des personnes qui font des choses locales, c’est très important, et le goût est là
, souligne-t-il.
Il explique concevoir sa carte des menus en fonction des produits qu’il reçoit régulièrement des fermiers locaux.
Un savoir culinaire dont le fromager Florent Bergouin espère tirer profit au cours de sa carrière. Les chefs, ils sont expérimentés
, explique-t-il. Ils ont toujours de nouvelles idées à proposer… Ils connaissent la nourriture.