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Le gouvernement Ford commande une étude sur les changements climatiques, mais pour 2022

Doug Ford rit en chambre.

Le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford.

Photo : La Presse canadienne / Chris Young

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le gouvernement de Doug Ford a lancé un appel d'offres afin de choisir un consultant qui évaluera l'impact des changements climatiques en Ontario, que ce soit sur l'environnement, l'économie ou les infrastructures. Le rapport ne sera pas complété, toutefois, avant 2022.

Le ministre ontarien de l'Environnement, Jeff Yurek, explique que l'étude recueillera les meilleures données scientifiques et l'information la plus récente.

L'objectif : aider le gouvernement provincial et les municipalités, notamment, à être mieux informés et à prendre des décisions en temps opportun.

Notre gouvernement agit dans le cadre de la lutte mondiale visant à réduire les émissions et à renforcer notre résilience aux effets du changement climatique qui se font déjà ressentir dans nos collectivités, comme les inondations et des événements météorologiques extrêmes plus fréquents, affirme le ministre Yurek dans un communiqué.

Un consultant doit être choisi d'ici le printemps 2020; l'évaluation prendra ensuite deux ans, selon la province.

Trop peu, trop tard?

Des cheminées crachent leur fumée dans l'atmosphère.

L'étude doit porter sur l'impact des changements climatiques sur l'économie et l'environnement en Ontario.

Photo : Reuters / Peter Andrews

L'ancienne commissaire à l'environnement de l'Ontario, Dianne Saxe, rétorque que la province n'a pas besoin d'un autre rapport pour savoir qu'il faut réduire de façon marquée nos émissions de gaz à effet de serre (GES).

Le poste de Mme Saxe a été aboli plus tôt cette année par le gouvernement Ford. Dans son dernier rapport en mars dernier, elle fustigeait l'Ontario pour ses reculs en matière d'énergie et de climat.

Mme Saxe dénonce les actions du gouvernement Ford qui, selon elle, augmentent les émissions, ce qui est très dangereux.

Elle dénombre notamment la construction et l'agrandissement des banlieues, le fait que les agences de la protection de la nature subissent des compressions budgétaires, l'augmentation de la vitesse sur les routes, la suppression de programmes encourageant l'utilisation d'énergies renouvelables. Le gouvernement Ford a notamment éliminé les subventions à l'achat de véhicules électriques.

De son côté, l'organisme Environmental Defence presse le gouvernement d'aller beaucoup plus loin. Ce gouvernement essaie de dire qu'il faut étudier l'impact des feux de forêt sans essayer de les éteindre, a déploré son directeur de programme, Keith Brooks.

Un homme dans une salle avec un mur où l'on peut lire « environmental defence».

« Nous devons faire plus pour réduire notre contribution au changement climatique et l'Ontario ne s'y engage tout simplement pas », a déclaré Keith Brooks, directeur de programme au sein de l’organisme Environmental Defence.

Photo : Radio-Canada

Environmental Defence critique le gouvernement qui s'attache selon lui davantage à lutter contre les politiques environnementales qu'aux changements climatiques eux-mêmes, faisant référence à la bataille judiciaire de l'Ontario contre la taxe carbone fédérale.

Nous voulons que l’Ontario cesse de prétendre se soucier de l’environnement en proposant des solutions provisoires et s'attaque réellement aux véritables problèmes [...] en réduisant les émissions, en traitant le problème des plastiques — non pas avec une "journée d'action contre les détritus", mais en adoptant des lois et des règlements, a tranché Keith Brooks.

Greenpeace Canada critique lui aussi le gouvernement Ford qui ne s'est pas doté, selon le groupe environnemental, d'un véritable plan pour réduire les émissions de GES.

« Tout ce que fait le gouvernement Ford actuellement, c'est de demander à un consultant de calculer combien de vadrouilles il faudrait acheter pour nettoyer le gâchis, plutôt que d'appeler un plombier pour réparer le tuyau qui coule. »

— Une citation de  Keith Stewart, porte-parole de Greenpeace

Le chef du Parti vert de l'Ontario, Mike Schreiner, affirme que l'étude devrait être publiée bien avant les prochaines élections provinciales prévues en juin 2022. On sait que les coûts liés aux [répercussions des] changements climatiques ne cessent d'augmenter, dit-il.

La chef du NPD, Andrea Horwath, accuse le gouvernement Ford de jouer à l'autruche. Il y a une urgence climatique, dit-elle. C'est complètement inacceptable de la part du gouvernement de reporter la question de plusieurs années.

Avec les informations de CBC News
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